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Louis-Nicolas Clérambault


Louis-Nicolas Clérambault, les orgues de Saint-Sulpice, Paris

Portrait de L.-N. Clérambault. Crédit: //fr.wikipedia.org/
Bibliographie :

 


 


Louis-Nicolas Clérambault (né et décédé à Paris : 1676 - 1749 ) est le fils de Dominique Clérambault (1644 - 1704), entré au service Roi en 1670, dans la formation des " 24 Violons du Roy ". Louis-Nicolas fut l'élève de J.-B. Moreau et d'A. Raison à qui il dédia un Livre d'Orgue, et dont il devint le successeur à l'église des Jacobins à Paris (en 1719).


[ Jean-Baptiste Moreau est un compositeur français qui fut introduit à la Cour de Louis XIV en 1686. Il a notamment composé des motets et des psaumes. André Raison est un compositeur et organiste français, titulaire de l'orgue de Sainte-Geneviève-du-Mont à Paris, puis, en 1687, titulaire des orgues de l'église des Jacobins].


Louis-Nicolas Clérambault fut à l'origine formé par son père (comme musicien symphoniste). Il reçut également, pour la composition, l'enseignement de Jean-François d'Andrieu. Il fut titulaire de l'orgue de la Maison Royale de Saint-Cyr et surintendant de la Musique, assurant encore la charge d' organiste à l' église Saint-Sulpice de Paris . Ses fils lui succédèrent à St-Sulpice jusqu'en 1773. Clérambault publia de son vivant des oeuvres pour le clavecin ( Livre de Clavecin , 1704) et des oeuvres pour l'orgue ( Livre d'Orgue , 1710. Suites du 1er et 2ème tons). Pour le clavecin, Clérambault a composé dans un style mariant les goûts français et italien. Comme F. Couperin, Clérambault pensait qu'il fallait associer ces goûts entre eux. Il a publié des Cantates (5 volumes), des Airs sérieux et à boire (oeuvres profanes). Il a aussi composé des divertissements , des intermèdes (pour le théâtre). Son oeuvre religieuse est aussi importante : Airs spirituels et moraux , des livres de Motets , deux tomes de Chants et Motets , un oratorio (Histoire de la femme adultère), un Te Deum . Clérambault est l'un des maîtres importants de la sonate et de la cantate françaises, avec inspiration italienne. A l' orgue , Clérambault est l'un des derniers représentants de la " grande école française et du style sérieux ", avant que ne se développent les pièces de concert du Siècle de Louis XIV. Ses fils, César-François et Evrard-Dominique, laissèrent aussi des oeuvres chantées (Cantates), mais surtout furent des organistes connus de la tribune de St-Sulpice à Paris (jusqu'en 1773).


La musique de Clérambault est remarquable par sa grâce et sa fierté dans les mélodies et rythmes, par la plénitude de sa polyphonie.


Parler de Clérambault (de lui et ses fils), c'est aussi, inévitablement, évoquer l'histoire des Grandes Orgues de Saint-Sulpice de Paris . St-Sulpice est la seconde église de Paris, en grandeur, après Notre-Dame. Elle s'élève sur un site chrétien qui remonte, semble-t-il, au 9ème siècle. L'édifice du 13ème siècle au 15ème siècle était gothique. La grande église que l'on connaît a été commencée en 1646, la chapelle de la Vierge étant consacrée en 1675. L'église sera terminée par un élève de François Mansart, en 1745 : Gilles-Marie Oppenord. Des transformations eurent lieu encore en 1780 (par Jean Chalgrin). Saint-Sulpice mesure 120 m de long à l'intérieur, et 30 m de haut sous voûtes.


Les Orgues : l'orgue de Saint-Sulpice est l'un des plus considérables en Europe. Il dépasse tout juste les 100 jeux. L'histoire de cet instrument fabuleux est longue (consulter les différents sites Internet mentionnés en haut de cette page). On peut en résumer ainsi les étapes, assez rapidement :

  • L'organiste Nicolas Pescheur est titulaire à St-Sulpice au 16ème siècle. L'instument qu'il sert deviendra inutilisable.
  • 1614 : nouvel orgue (décision), et concrétisation vers 1636.
  • Le grand organiste Guillaume-Gabriel Nivers est titulaire en 1640 . Ce Nivers fut l'un des organistes principaux du roi Louis XIV. Les titulaires suivants furent : Louis-Nicolas Clérambault suivi de ses deux fils, jusqu'en 1773 . L'orgue fut placé dans le choeur lors de l'achèvement des travaux. En 1725, il est remplacé par un nouvel orgue, qui sera déplacé en tribune de la croisée Nord du transept. Il y reste jusqu'en 1784. C'est donc cet instrument que Clérambault a probablement connu.
  • En 1776, un projet prend corps pour construire un Grand Orgue à St-Sulpice. Le devis est préparé par le grand facteur François-Henri Clicquot . Dom François Bédos surpervisera ce devis, et le contrat sera signé en 1780. Les travaux sont suivis par le dernier titulaire de la famille Clérambault et aussi par l'un des organistes à Notre-Dame.
  • La réception de l'instrument eut lieu en 1781. Trois organistes de Notre-Dame reçoivent l'orgue : Armand-Louis Couperin , Claude Balbastre , Nicolas Séjan . Le buffet, dessiné par Jean-François Chalgrin , est monumental. On l'admire encore actuellement. L'orgue Clicquot comptait 64 jeux et déjà 5 claviers !
  • 1834 : restauration par le facteur Louis Callinet . Problèmes financiers divers, reprise des fonds de Callinet par la Société Daublaine, puis, plus tard, par la Société Girard...
  • 1855 : devant l'insatisfaction de tous, on demande à Aristide Cavaillé-Coll de reprendre la tâche. Il soumet un projet qui est accepté en 1857. Il faut 5 ans à C.-Coll pour produire un chef-d'oeuvre de 100 jeux. Il conservera environ les 2/3 des tuyaux de l'instrument original. L'inauguration d'un des plus grands instruments d'Europe a lieu en avril 1863 . Des titulaires illustres se succéderont à cette tribune (notamment Lefébure-Wély, Widor, Marcel Dupré, J.-J. Grünenwald, Françoise Renet et enfin Daniel Roth). L'instrument fut restauré en 1903 par Charles Mutin. Il n'a pas été modifié de façon profonde, depuis le départ de Widor. L'orgue de St-Sulpice est donc un instrument rare, exceptionnel, qui contient une partie instrumentale extrêmement précieuse , s' étalant de 1780 ( Clicquot ) à 1903 ( Mutin ) et même 1933 et 1991 (travaux de restauration). Cet orgue représente donc toute la grande tradition française de facture d'orgues sur plus de 120 ans !


Le lecteur qui souhaitera connaître le détail de la composition de l' orgue de St-Sulpice se reportera au site :  https://www.aross.fr/le-grand-orgue/ . Une rubrique, directement accessible à la page d'accueil, donne le détail de la composition de l'instrument.


•  Cet orgue immense comprend 5 claviers et un pédalier (102 jeux, 135 rangs, environ 7'000 tuyaux). La traction est assurée par des leviers pneumatiques (notes et jeux). Liens spécifiques au sujet de cet orgue de St-Sulpice à Paris:

En guise de vignette agrandissable de cette page, nous mettons un portrait de Louis-Nicolas Clérambault , tel qu'il est visible sur plusieurs sites Internet généraux. Cliquer sur l'image pour l'agrandir.   

•  En annexe: deux photos agrandissables de St-Sulpice. 

•  Page relue et corrigée en juin 2023

Informations :

•  Accueil: orgues et vitraux

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