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Par ordre alphabétique (2)


Suite de la rubrique "compositeurs divers / par ordre alphabétique (1)"





•  Louis-Nicolas Clérambault: (1676-1749). Organiste, fils d'un membre des "vingt-quatre violons", Dominique Clérambault lequel décéda en 1704. Louis-Nicolas fut élève de J.-B. Moreau et d'A. Raison. Il succède à ce dernier à l'orgue des Jacobins de la Rue Saint-Jacques. Puis il succède à Nivers à la tribune de Saint-Sulpice de Paris. Clérambault a joué un rôle considérable dans l'histoire musicale de son temps, en France, en adaptant au goût français les formes de la cantate et de la sonate italiennes. Oeuvres: 5 livres de Cantates Françaises (le meilleur de son oeuvre probablement), un oratorio: Histoire de la femme adultère. Le Soleil vainqueur des nuages (cantate allégorique avec représentation scénique). Autres oeuvres pour la scène; des motets, des pièces d'orgue et de clavecin. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, Paris, 1996. [Voir lien interne direct: cliquer ici].


•  Pascal Collasse, compositeur français (1649-1709). Il fut l'élève préféré de Lully et collabora à plusieurs opéras de son Maître, complétant les partitions qui ne comportaient que la ligne mélodique et la basse continue. Il fut "batteur de mesure" à l'Académie royale de Musique ainsi que Maître de Musique et Compositeur de Chambre. A la fin de sa vie, il se ruina en cherchant... la pierre philosophale ! Oeuvres: une douzaine d'opéras, des motets et Elévations pour la Chapelle du Roy. Un recueil de Cantiques spirituels de Racine, des airs et des vaudevilles. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, Paris, 1996. Lien: voir ici.


•  Giovanni Paolo Colonna, organiste et facteur d'orgues italien (1637-1695). Il est le fils du facteur d'orgues de Brescia: Antonio Colonna. Il fut l'élève de Benevoli et de Carissimi à Rome; il fut organiste et maître de chapelle de S. Pretronio à Bologne ainsi que de l'église de Filippini ("oratoriens"), S. Maria di Galiera. Il construisit des orgues à Bologne et à Modène. Parmi ses élèves figurent Bononcini et Tosi. Couvert d'honneurs, il a été inhumé dans la basilique S. Petronio. Son oeuvre ressortit aux 2 styles, osservato (traditionnel) et concertato (moderne). Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, Paris, 1996. Oeuvres: quelques opéras, 15 oratorios, 12 recueils de psaumes, motets, litanies, messes, lamentations (pour 1-8 voix, dans l'un ou l'autre style ci-dessus). [Oratoriens: Philippe Neri (1515-1595) fut le fondateur de la Congredazione dell'Oratorio, ou oratoriens, croyant fortement aux vertus édifiantes de l'art sacré sous toutes ses formes]. Lien: voir ici.


•  Henry Cooke, compositeurs anglais (1615 - 1672). C'est un chanteur (basse) et chef des choeurs. Pendant la guerre civile, il combattit dans les armées du Roi, gagna des galons et passa à la postérité sous le nom de "Captain Cooke". A la Restauration, il fut nommé "Maître des enfants de la Chapelle Royale", où il enseigna notamment la musique à Blow et à un certain Purcell. Par son remarquable enseignement et son esprit d'initiative, il exerça un profonde influence sur l'Ecole anglaise, au temps des derniers Stuart. Oeuvres: une trentaine d'anthems et de chants d'église; des odes et ayres. [Anthem: pièce religieuse anglicane proche du motet; National Anthem = Hymne national]. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Aaron Copland, compositeur américain contemporain (1900-1990). Ce compositeur fut un élève de Goldmark et de Nadia Boulanger. Il est considéré comme le chef de file de la musique américaine contemporaine à la diffusion de laquelle il a consacré son énergie et une abnégation infatigables: série de concerts avec R. Session de 1928 - 1932, direction le l'American Festival of Contemporary Music à Yaddo (New York), grande activité au sein de la société des compositeurs américains, articles et conférences. Selon les critiques, sa musique est empreinte d'un lyrisme vigoureux, d'une harmonie souvent âpre et austère avec une inspiration mélodique très personnelle (apports de mouvements ascendants de quarte, de septième ou de neuvième). On trouve dans sa musique des réminiscences du jazz et du folklore américain. Oeuvres: ballets (dont Appalachian Spring), des musiques de film et d'excellentes musiques de scène, 3 symphonies, diverses pièces symphoniques, concerto pour piano, clarinette; sonate pour piano. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, Paris, 1996. [Goldmark: compositeur hongrois, d'abord violoniste avant de se fixer à Vienne où il compose et enseigne la musique symphonique au début du 20ème siècle]. Lien: voir ici.


•  Arcangelo Corelli, violoniste italien et compositeur brillant (1653-1713). Il est membre d'une famille riche et ancienne de Fusignano, qui compte encore des représentants de nos jours (descendance d'un de ses frères). Il reçoit un premier enseignement d'un prêtre de Faenza. Il part étudier le violon à Bologne (1666-1670) auprès de musiciens célèbres de l'Ecole de Bologne. En 1670, son talent était si important qu'il est admis comme membre de l'illustre Accademia Filarmonica. On pense qu'il fit un voyage en Allemagne, mais cela reste hypothétique. En 1675, il se fixe définitivement à Rome où il occupe très tôt une place de faveur: il est reçu somptueusement chez Christine de Suède et chez le Cardinal Ottoboni, neveu du pape et mécène important. Ce dernier adopte Corelli dans son entourage et lui réserve un appartement dans son palais. Il eut une vie heureuse au milieu de ses violons et des tableaux de sa collection. Il fut enseveli au Panthéon de Rome où le cardinal Ottoboni lui fit ériger une tombe importante. Corelli est le précurseur de la sonate pour violon et du concerto grosso. On considère qu'il fut le véritable fondateur de l'Ecole Classique de Violon. La qualité de son écriture repose sur le souci d'exploiter les qualités EXPRESSIVES du violon en refusant de céder aux artifices de la virtuosité qu'il jugeait inutiles (notamment les effets des "doubles cordes" qui fascinaient les violonistes allemands de ce temps). Son style est essentiellement mélodique et reste dans les limites de la tessiture vocale. Les grands violonistes italiens du 18ème siècle sont ses fils spirituels, par exemple Geminiani, Locatelli, etc.... Oeuvres: ses oeuvres sont finalement peu abondantes compte tenu de la dimension du personnage. Il a laissé essentiellement 6 recueils d'oeuvres de musique instrumentale: opus I à VI. On se reportera à des ouvrages mentionnant par le détail le contenu de ces 6 opus. Il y a des sonates d'église avec accompagnement d'orgue ou de clavecin, des oeuvres pour 2 violons et clavecin, des sonates pour violon et basse continue (arrangées par Geminiani en Concerti grossi). Ces oeuvres sont des oeuvres destinées à l'église, mais il y a aussi des oeuvres de musique de chambre. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, Paris, 1996.  Site à consulter : voir ici. Nous jouons 2  Sarabandes de Corelli à notre clavecin Sassmann: écouter ici. Nous jouons le menuet du Concerto grosso Op. 10 No. 6 de Corelli, au piano: écouter ici.

-  Prélude et Sarabande de Corelli que nous jouons au clavecin: écouter ici

-  Deux Gavottes de Corelli que nous jouons à notre clavecin Sassmann: écouter ici


•  Armand-Louis Couperin, organiste et expert en facture d'orgues en France (1727-1789). C'est l'un des plus grands organistes et experts en facture d'orgue de son temps. Il succède à son père: Nicolas Couperin, à la tribune de Saint-Gervais. Mais il fut aussi titulaire d'autres orgues de la capitale (Saint-Merry, Sainte-Chapelle). Sa technique, qui impressionna fortement ses contemporains, rompait délibérément avec les traditions de l'orgue classique parvenues à leur apogée avec les 2 messes pour orgue de François Couperin dit "Le Grand". Oeuvres: L'Amour médecin (cantatile), des motets, des pièces de clavecin (sonates), des pièces pour violon et clavecin, des sonates en trio. Ces pièces sont classées, par les critiques, comme faciles et bien en dessous de la réputation de virtuose de A.L. Couperin. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, Paris, 1996. Site à voir:  http://sgorgue.free.fr/english/alcoup_e.html . Lien: voir ici.


•  François Couperin dit Couperin Le Grand, grand musicien et compositeur français né et décédé à Paris (1668-1733). A noter que la vie de ce grand musicien recoupe assez bien l'époque de la vie de J.S. Bach. Site à consulter parmi les très nombreux à son sujet: https://www.musicologie.org/Biographies/c/couperin_francois_2.html . Ce fut un organiste et un claveciniste. A l'âge de 11 ans, à la mort de son père Charles, il hérite du poste d'organiste de Saint-Gervais, mais Delalande assure l'intérim jusqu'à ce que l'enfant ait atteint ses 17 ans (fin 1685). Il fut l'élève de son père, puis de son oncle François, ainsi que de l'organiste Jacques Thomelin ami de la famille. Il devint rapidement célèbre. En 1690, il diffusa en copies manuscrites son oeuvre d'orgue consistant en 2 messes. En 1693-94, il fut nommé organiste de la chapelle de Louis XIV (chargé surtout de composer de la musique religieuse, car le grand orgue de Versailles ne fut terminé qu'en 1736). Il fut désigné "Maître de clavecin des Enfants de France" et "Maître ordinaire de la Musique du Roi". En 1714-15, il distrait la vieillesse de Louis XIV en présentant ses fameux concerts du Dimanche (Concerts Royaux). A cette époque, il fait figure de gloire nationale et ses contemporains l'appellent déjà Couperin Le Grand. En 1723, sa santé chancelante le condamne à abandonner la tribune de Saint-Gervais à son cousin Nicolas. En 1730, sa fille Marguerite-Antoinette doit le remplacer temporairement dans ses fonctions auprès de la Cour. Sa correspondance échangée avec Bach est perdue. Une tradition dans la famille Couperin veut que ces lettres aient été utilisées pour recouvrir des pots de confiture (!).  Couperin a eu le génie de concilier les styles italiens et français. Sa science du contrepoint, héritée de Thomelin, le rapproche de Corelli. Sa simplicité et sa fraîcheur dans l'invention mélodique en font l'un des plus grands musiciens français. Ses oeuvres sont considérables et il est difficile d'en faire le tour.


- Il y a de la musique vocale, de la musique de chambre, de la musique d'orgue, de la musique de clavecin et une oeuvre théorique: L'Art de toucher le Clavecin, ouvrage fondamental pour comprendre et exécuter correctement la musique française du 18ème siècle et ses ornements.


- Musique vocale: 6 Elévations pour voix et basse continue; 3 Leçons de ténèbres pour voix et basse continue; des motets pour voix et instruments (dans le style de Carissimi et Charpentier); des Airs sérieux pour 1, 2 ou 3 voix et basse continue.


- Musique de chambre: sonates en trios dans le style de Corelli, 14 Concerts Royaux, Apothéose de Lully et Apothéose de Corelli (grandes sonates à trois), Les Nations (4 sonates à 3 suivies de danses françaises).


- Musique d'orgue: deux messes dont l'une A l'usage ordinaire des paroisses pour les fêtes solennelles et l'autre pour l'Usage des couvents de religieux et religieuses.


- Musique de clavecin: 233 pièces groupées par tonalité en 27 ordres qui devaient chacun être joué en entier, comme une suite. Ces pièces de clavecin sont publiées en 4 livres de 1713-1730.


- Musique de François Couperin jouée par l'auteur du site à son clavecin: écouter ici .  


- La Pastourelle de François Couperin jouée à notre clavecin: écouter ici . Les Tambourins de F. Couperin à notre clavecin: écouter ici.


- 2 pièces de clavecin de François COUPERIN jouées à notre clavecin Sassmann: écouter ici.

Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, Paris, 1996.


•  Louis Couperin, né à Baumes-en-Brie et décédé à Paris (1626-1661). C'est le premier des Couperin, né de Charles, organiste amateur mais très habile. Ce Charles Couperin eut 3 fils: Louis (qui nous occupe ici), François "L'Ancien", et Charles. Louis fut initié à la musique et à l'orgue par son père habile organiste amateur. Un jour, en 1660, avec ses 2 frères (François et Charles) et quelques amis, il offrit à l'illustre Chambonnières, qui habitait près de Chaumes-en-Brie, une aubade pour sa fête. Louis avait composé la musique de cette aubade surprise. Chambonnières, agréablement étonné, offrit à Louis Couperin de l'emmener à Paris pour l'y faire travailler la musique et l'orgue et aussi pour le présenter à la cour du Roi. En 1653, Chambonnières obtint pour son disciple le poste d'organiste à Saint-Gervais de Paris. Cette église parisienne et cet orgue sont complètement attachés à la dynastie des Couperin, pendant au moins un siècle et demi. Couperin fut donc "ordinaire de la Musique du Roi", mais il mourut jeune d'un mal inconnu. Sa musique est d'une écriture surprenante et "moderne", avec des chromatismes, des modulations hardies, des passages dramatiques par l'accord de septième diminué, comme chez Mozart ou Beethoven. On découvre une expression presque romantique mais avec une prédilection pour les vieilles formes contrapuntiques (chaconnes, passacailles pour clavier). Oeuvres: 3 "symphonies" pour instruments, 5 fantaisies pour 2 violes, nombreuses pièces d'orgue et de clavecin (près de 150 nous sont parvenues). Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, Paris, 1996. Lien pour Louis Couperin: voir ici.

- Musique de Louis Couperin jouée par l'auteur du site à son clavecin: écouter ici

- Une Sarabande de Louis COUPERIN que nous jouons à notre épinette Martin Sassmann: écouter ici


•  Karl Czerny, compositeur et pianiste autrichien (1791-1857). Voici un nom que tout pianiste débutant ou non ne peut pas oublier. Czerny était pianiste grâce à la formation que son père, lui-même pianiste, lui avait apportée. A 10 ans, le petit Czerny jouait par coeur un grand répertoire classique. Mais ses dons pédagogiques se révélèrent vite. A 15 ans, il était un professeur recherché. Il avait été élève de Beethoven (1800-03). Liszt figurait parmi ses élèves. Il ne donna que peu de concerts, se consacrant essentiellement à l'enseignement et la composition. Oeuvres: très nombreuses. 24 Messes, 4 Requiems, 300 graduels et offertoires, symphonies, ouvertures, concertos, musique de chambre, mélodies innombrables composées pour le piano (les fameux recueils d'exercices que chaque pianiste a étudiés). Arrangement d'opéras, d'oratorios, d'ouvertures, de symphonies au piano.... Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. [Graduel = abréviation de "répons-graduel" (responsum gradale). Désigne un répons ou fragment de psaume chanté après l'épître primitivement sur les degrés de l'ambon (tribune surélevée servant aux lectures), et précédant l'alléluia]. Lien: voir ici.


•  Louis Daquin, organiste français (1694-1772). Il fut l'élève de Bernier (composition) et de Marchand (orgue). Il est le filleul d'E. Jacquet de La Guerre. Il commença sa carrière à 12 ans en suppléant Marin de La Guerre, organiste de la Sainte-Chapelle. A 6 ans, il avait joué devant Louis XIV. Il fut organiste de l'église Saint-Paul (1727 où sa candidature fut préférée à celle de Rameau), du couvent des Cordeliers (où il succéda à Marchand en 1732), de la Chapelle Royale (où il succéda à Dandrieu), et de Notre-Dame de Paris. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, Paris, 1996. Oeuvres: musique d'église, des "divertissements", de nombreuses pièces d'orgue et de clavecin, dont les fameux Noëls. Site à écouter: https://www.youtube.com/watch?v=M1QmgRMDFlA . [Lien interne plus complet: cliquer ici]. Autre lien: ici


•  Jean-François Dandrieu, Paris: 1682-1738. Organiste et claveciniste, élève de J.-B. Moreau. Il fut titulaire des orgues de Saint-Merry, de la Chapelle Royale et de Saint-Barthélémy, où il succéda à son oncle Pierre Dandrieu. Ses pièces sont dans le style de Couperin. Oeuvres: Les Caractères de la Guerre, ou Suite de Symphonies; 3 livres de pièces pour clavecin et orgue, sonate en trio, sonates pour violon. Un ouvrage théorique: Principes de l'accompagnement du clavecin. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, Paris, 1996. Site: voir ici.

-  Musique de Dandrieu (au clavecin et au piano) par l'auteur du site: cliquer ici.


•  Alexandre Sergueïevitch Dargomyjski, compositeur russe (1813-1869). Il ne fut d'abord qu'un amateur éclairé, lorsqu'en 1833, il rencontre Glinka qui l'introduisit dans les milieux artistiques et l'aida à compléter sa formation musicale. Ses premiers opéras suivaient le style traditionnel d'Auber ou d'Halévy. Mais son voyage à Paris (1844-45) le fait s'intéresser au folklore de son pays et aux problèmes de la déclamation de la langue russe. A partir de son oeuvre Rusalka (1856), il utilise, avec un remarquable sens dramatique, une forme de récitatif mélodique très personnel, qui annonce Moussorgski. Il est, avec Glinka, l'un des fondateurs de l'Ecole musicale Russe. Oeuvres: 6 opéras dont le Convive de Pierre, d'après Pouchkine, son chef-d'oeuvre. Fantaisies pour orchestre, nombreuses mélodies. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, Paris, 1996. [Glinka: compositeur russe (1804-1857) qui voyagea en Italie, et composa Une Vie de Tsar, premier opéra national russe qui eut beaucoup de succès]. Lien: voir ici.


•  Félicien David, compositeur français (1810-1876). Maître de Chapelle à Aix aussitôt après ses études secondaires, il partit ensuite compléter sa formation musicale d'autodidacte au Conservatoire de Paris. En 1833-35, il entreprit un voyage dans le Proche-Orient (Turquie, Egypte, Palestine) d'où il rapporta un goût pour l'orientalisme: c'est l'origine d'un exotisme musical qui s'est manifesté, avec plus ou moins de bonheur, pendant un siècle. Il fut le successeur de Berlioz à l'Institut, en 1869. Oeuvres: opéras et opéras-comiques, symphonies descriptives avec voix (sortes d'oratorios, comme le Désert, son oeuvre la plus célèbre), 2 symphonies, 24 quintettes, nombreuses mélodies. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. Site à voir: https://www.musicologie.org/Biographies/d/david_felicien.html .


•  Michel-Richard Delalande, organiste et compositeur français (1657-1726). Il fut organiste de l'église Saint-Louis-des-Grands-Jésuites, puis de Saint-Gervais à Paris (intérim de 6 ans pour permettre à François Couperin de succéder à son père). Il fit son apprentissage de musicien à la maîtrise de Saint-Germain-l'Auxerrois et apprit seul à jouer de plusieurs instruments. Il fut musicien officiel à la Cour: Maître et Compositeur de la Chapelle Royale, surintendant et compositeur de la Musique de Chambre du Roi. Ce dernier l'appréciait et le pensionna, le décora; il put oeuvrer sous Louis XIV et Louis XV. En 1684, il épousa la soeur du compositeur Rebel, excellente chanteuse, appréciée du Roi. La musique de Delalande réalise une synthèse agréable des styles français et italien. Il était plus habile contrapuntiste que Lully et aussi meilleur mélodiste. En ce sens il est le continuateur de la musique de Charpentier. Ses grands motets furent jusqu'à la fin du 18ème siècle le fonds principal du Concert spirituel. Sa musique rayonna dans toute l'Europe et l'on pense qu'il eut une influence sur Haendel et aussi Bach. Oeuvres: un grand nombre de motets pour soli, choeurs et orchestre, 3 leçons de Ténèbres, une vingtaine de ballets et divertissements pour la Cour du Roi, 4 symphonies de Noël, des Symphonies pour les soupers du Roi... Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, Paris, 1996. Site à voir: voir ici .


•  Anton Diabelli, pianiste et pédagogue autrichien (1781-1858). Ses instruments préférés étaient le piano et la guitare. Il fut l'élève de Michael Haydn. Sa musique religieuse est bien connue en Autriche. La valeur pédagogique de ses pièces pour piano leur assure partout une vaste diffusion. Mais il est principalement le fondateur des Editions Diabelli and Co. Ces éditions jouent un rôle historique. Cette entreprise a publié Haydn, Mozart et surtout Schubert (avec un catalogue thématique des oeuvres de Schubert). On doit indirectement à Diabelli une oeuvre de Beethoven considérée comme un sommet de l'art pianistique: Variations sur une Valse de Diabelli, op. 120 (1821). Oeuvres: nombreuses oeuvres religieuses, motets, messes, airs, mais aussi musique de théâtre et de très nombreuses pièces pour piano. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. De Candé, Seuil, Paris, 1996. Référence: voir ici.


•  Gaetano Donizetti, compositeur italien de Bergame (1797-1848). Il fut élève du père Mattei (maître de Rossini) à Bologne. Peu après ses premiers succès sur différentes scènes italiennes, il se fixe à Naples en 1827 où il devint professeur au Real Collegio di Musica, et fit représenter une moyenne de 3 nouveaux opéras par an. Il quitte Naples en 1838 pour monter à Paris, d'où il fit plusieurs voyages en Italie, notamment à Bologne où il dirigea la première du Stabat Mater de Rossini, et aussi à Vienne. Les dernières années de sa vie furent perturbées par une paralysie générale et des troubles mentaux qui nécessitèrent un internement psychiatrique en 1846 à Ivry. On le transporta à Bergame où il mourut. Les critiques musicaux vantent sa très grande rapidité au travail et une activité débordante. Donizetti fut souvent à la fois maître de chant, metteur en scène et même librettiste de ses oeuvres. Ce qui entraîne, selon eux, un certain manque de cohésion et donne une impression de travail bâclé. Mais il y a le brio, l'intelligence scénique souvent irrésistibles. Ses chefs-d'oeuvre: L'Elixir d'Amour, Don Pasquale, Lucie de Lammermoor, des oeuvres dignes de Rossini ou Bellini. Donizetti a laissé 71 opéras, dont les plus éminents sont mentionnés ci-dessus; il y a encore La Favorite, Lucrezia Borgia. Il a aussi composé de nombreuses oeuvres religieuses (115): oratorios, symphonies et musique de chambre également. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, Paris, 1996. Site à consulter: voir ici.


•  John Dowland, grand luthiste et chanteur très connu ayant vécu à Londres (1563-1626 ?). On ne sait rien de ses ascendants ni de son éducation musicale. On le trouve au service de l'Ambassadeur d'Angleterre à Paris (1580-1584), puis comme luthiste aux Cours de Brunswick et de Hesse (1594-1598). De Nuremberg, en 1595, il se rend en Italie dans le but d'étudier à Rome avec Marenzio. A Venise il devient l'ami de Giovanni Croce et à Florence il interrompt son voyage, par crainte d'être compromis avec les "papistes" anglais réfugiés en Italie; il retourne à Nuremberg. De 1598-1606, il est luthiste de la Cour de Christian IV de Danemark, d'où il entreprend, en 1601, un voyage en Angleterre pour y acheter des instruments. Il se fixe à Londres mais n'obtient son premier emploi à la Cour d'Angleterre (second musician for the lutes) qu'en 1612. Son fils lui succédera dans cette activité. Dowland fut très célèbre en Europe aux 16ème et 17ème siècles; on peut penser qu'il fut le plus grand luthiste de cette époque. Il occupe une place de premier plan par ses 4 livres d'ayres ou chansons au luth. Certains estiment même que ces chefs-d'oeuvre annoncent le lied romantique voire des mélodies contemporaines (?). Dowland est un véritable pionnier de la MONODIE accompagnée. Dowland eut des prédécesseurs dans cette voie, notamment Milan et Byrd. Il semble cependant que la perfection de son art et de son invention mélodique avec sa poésie et son lyrisme font de ce compositeur un talent de premier plan. Des chefs-d'oeuvre: Flow my Tears; Weep you no more, sad fountains; In silent night... Oeuvres: les quatre livres d'ayres mentionnés ci-dessus parus en 1597, 1600, 1603, 1612, soit au total 87 pièces. Il a écrit également une Suite pour un ensemble de 5 Violes (1604), des ayres pour luth et pour violes, pièces dispersées dans divers recueils. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, Paris, 1996. Site: https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Dowland  . [Marenzio Luca = a vécu en Italie de 1553-1599. Ce fut l'un des plus grands maîtres du Madrigal de cette époque; il en a laissé environ 200 composés].


•  Guillaume Dufay, musicien et compositeur français (1400-1474 ?). Voici l'un des plus grands musiciens de la première moitié du 15ème siècle en Europe. Il commença comme enfant de choeur à la cathédrale de Cambrai. Puis il entra au service du souverain de Rimini (vers 1419). Il fut ensuite chantre à la chapelle pontificale de Rome (1428-1434), puis à Florence et à Bologne (1435-1437); puis musicien du Duc de Savoie (1434-1435 et 1437-1444). Son remarquable motet Nuper rosarum flores fut donné lors de la consécration de la cathédrale de Florence (1436). A partir de 1445, il se fixe à Cambrai tout en effectuant des voyages, nombreux et brefs, notamment en Bourgogne, en Savoie, à Turin, Besançon. Sa renommée est importante et il fait autorité en matière de musique chantée en Europe. Charles Le Téméraire en fit l'un de ses légataires. Il bénéficia de pensions ou de titres lucratifs comme Cantor du Duc de Bourgogne, comme Chanoine à Tournai, Bruges, Lausanne, Mons et Cambrai. Dufay fit, dans sa vie de musicien et grâce à ses voyages, une remarquable synthèse des styles et techniques français, anglais et italiens. Il créa le modèle de la messe polyphonique construite sur un Cantus Firmus, modèle qui fut en vigueur jusqu'à la fin du 16ème siècle. Oeuvres: 9 messes, 35 fragments de messes, 5 Magnificats et env. 80 motets ou hymnes sacrés et profanes; 75 chansons françaises. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, Paris, 1996. Site à voir: voir ici .


•  Henry Du Mont, compositeur d'expression française né à Liège et décédé à Paris (1610-1684). Il fit des études musicales comme enfant de Choeur é la collégiale de Maestricht, puis à Liège. En 1638, il vient à Paris où il devient le claveciniste de la Chambre du Duc d'Anjou, puis Maître et Compositeur de la Chapelle royale. Il est connu actuellement pas ses Messes en plain-chant (celle du premier ton surtout), chantées dans les paroisses catholiques; mais le plus intéressant de son oeuvre réside dans ses motets à 1, 2 et 3 voix, où il fait en France, figure de précurseur, et les grands Motets à 2 Choeurs dont il perfectionne le style. Oeuvres: 5 Messes Royales en plain-chant musical, 6 livres de Motets, Cantica Sacra à 2, 3, 4 voix à 4 parties sur la paraphrase des psaumes. Trois livres de Mélanges (Motets, chansons, pièces instrumentales)... Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, Paris, 1996. Site à voir:  http://www.musicologie.org/Biographies/dumont_henri.html  .


•  Marcel Dupré, compositeur et interprète français (1886-1971). Il fut organiste et nommé, à 12 ans, titulaire de l'orgue de Saint-Vivien de Rouen. Il entre au Conservatoire de Paris dans les classes de Diemer, Guilmant, Widor. Il remporte le Grand Prix de Rome en 1914. Puis il est l'assistant de Widor en 1906; il lui succéda d'ailleurs à l'orgue de Saint-Sulpice de Paris en 1934. Ce fut un improvisateur immense, considéré comme le chef de l'Ecole française contemporaine d'Orgue. En 1926, Il prit la succession de Gigout à la classe d'orgue du Conservatoire de Paris, dont il assuma la Direction de 1954-56. Il fut en outre Directeur du Conservatoire américain de Fontainebleau (la plupart des organistes américains contemporains ont été ses élèves). Oeuvres: oeuvres religieuses; La France au Calvaire (oratorio), symphonies et concertos pour orchestre et orgue, pièces pour piano, mélodies, oeuvres d'orgue (2 symphonies, 79 chorals, Le Tombeau de Titelouze). Plusieurs ouvrages pédagogiques sur l'improvisation, l'harmonie, le contrepoint, la fugue. Site à voir:  https://www.musicologie.org/Biographies/d/dupre_marcel.html . Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, Paris 1996.


•  Francesco Durante, compositeurs et artiste napolitain (1684-1755). Il fut l'élève de son oncle Don Angelo Durante au conservatoire S. Onofrio de Naples et aussi probablement de Pitoni à Rome. Il enseigna lui-même dans plusieurs conservatoires napolitains: Poveri di Gesu Cristo (1728-1739), S. Onofrio (1745-1755), S. Maria di Loreto (1742-1755). Sa biographie est difficile à établir car on perd sa trace vers 1711 et 1728, époque à laquelle il séjourna probablement à Rome, voire même en Saxe. Ce fut un homme sage, simple et honnête. Il fut marié 3 fois et perdit prématurément ses 2 premières épouses. La première femme faillit le ruiner par sa passion du jeu, la 2ème fut sa charmante servante pour laquelle il composa une musique de funérailles. Selon Paisiello, Durante mourut d'une indigestion de melons ! Sa réputation se répandit dans l'Europe entière et ses manuscrits se trouvent dispersés notamment à Paris et à Vienne. Il eut comme élève Pergolèse, Traetta, Sacchini, Piccinni, Paisiello. Contrairement à la tradition napolitaine, il n'écrivit pas pour le théâtre. Les qualités de sa musique sont la liberté, la pureté, l'invention mélodique s'alliant à une certaine fantaisie dans la polyphonie par laquelle il s'opposait à son aîné L. Leo, gardien dans sa musique religieuse des plus sévères traditions contrapuntiques. Oeuvres: 3 oratorios perdus, environ 14 messes, une cinquantaine de motets, de psaumes ou d'hymnes. 6 cantates profanes pour soprano et alto. 8 Quartetti concertanti, concerto pour clavecin, sonates pour orgues et oeuvres diverses pour clavier (fugues, partitas...). Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, Paris, 1996. Site à voir: voir ici .


•  Henri Dutilleux, né à Anger en 1916. Il fut élève de Gallon, Busser, Emmanuel au Conservatoire de Paris, puis il fut Prix de Rome en 1938. Après la guerre il fut le directeur des Illustrations musicales à la radio, professeur de composition à l'Ecole normale de Musique et Professeur associé au Conservatoire dont il se retira en faveur de Jolivet lors de la titularisation. Sa renommée date de sa très belle sonate pour piano (1947) que Geneviève Joy, son épouse, a fait connaître partout. Depuis il a sans cesse évolué, réunissant, selon les critiques, les suffrages des Anciens et des Modernes. Ce fut un humaniste, excluant tout dogmatisme, non soumis à la discipline sérielle. Très exigeant, Dutilleux compose assez lentement, mais chacune de ses oeuvres marque une étape dans l'évolution des formes musicales: celles de la symphonie, du concerto grosso, du concerto, de la variation (Métaboles), du quatuor à cordes... Oeuvres: ballets dont Le Loup, 2 symphonies, Métaboles (1964), Timbres, Espace, Mouvement (1977), La Nuit étoilée (inspirée de Van Gogh), Mystère de l'instant pour cordes, cymbalum et percussion (1986). Concerto pour violoncelle: Tout un monde lointain. Concerto L'arbre des songes pour violon. Trois strophes sur le nom de Sacher pour violoncelle (1982). Sonate pour piano, Tous les chemins et résonances pour piano. Ainsi la Nuit pour quatuor à cordes. Des écrits sur la musique. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, Paris, 1996. Site à voir: https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Dutilleux .


•  Sir Edward Elgar: compositeur anglais (1857-1934). Ce fut un autodidacte (à part quelques leçons de violon tardives avec un dénommé Pollitzer). Il s'initia à la musique près de son père, qui était organiste et marchand de musique à Worcester. Il apprit donc l'orgue, le violon, le basson et réussit à obtenir quelques emplois dans des orchestres locaux et il devint même suppléant de son père à l'orgue de l'église St.-George de Worcester. Il lui succéda en 1885. Il ne se consacra à la composition, entièrement, qu'à 32 ans. Il acquit rapidement une grande réputation dans son pays, surtout après les premières auditions des variations Enigma (1899) et de l'oratorio The Dream of Gerontius (1900), l'une et l'autre sous la direction de H. Richter. Depuis le début du siècle, les Anglais considèrent Elgard comme l'un des grands compositeurs de son temps et ses oeuvres principales apparaissent souvent dans les programmes britanniques. Dans le reste de l'Europe, il est pour ainsi dire inconnu. Ces deux attitudes, selon les critiques, sont injustifiées. L'oeuvre d'Elgar, où se découvre l'influence de Wagner et de Brahms, comprend de très grandes pages inspirées, mais il y a aussi, selon les critiques, des développements fastidieux. Oeuvres: Oratorios (The Dream of Gerontius, The Apostels...), des hymnes, des anthems et nombreux choeurs a cappella; de la musique de scène, 2 symphonies, Variations on Original Theme (Enigma) pour orchestre. Concerto de violon, violoncelle, quintette, quatuor à cordes, des mélodies. Bibliographie: Dictionnaire des compositeurs, R de Candé, Seuil, Paris, 1996. Site à voir: https://fr.wikipedia.org/wiki/Edward_Elgar. [Pollitzer: je n'ai rien trouvé à son sujet dans mes dictionnaires, pourtant importants, de musique. Sur Internet, il serait (peut-être ?) un arrangeur violoniste du 19ème siècle ayant fait des arrangements de sonates d'un compositeur moscovite Wieniawski du 19ème s. également (?)].


•  George Enesco, compositeur roumain (1881-1955). Il fut violoniste et pianiste. Entré à 7 ans au Conservatoire de Vienne, il en sort à 12 ans avec des premiers prix de violon et d'harmonie. Il termine ses études musicales à Paris (Massenet, Gédalge, Fauré). A 18 ans, il débute une très brillante carrière de virtuose. Après la Première Guerre mondiale, il s'établit à Paris d'où il part pour des tournées internationales. Il est brillant pianiste (interprétation des sonates de Beethoven avec Thibaud). La musique d'Enesco est à la Roumanie ce que celle de Bartok est à la Hongrie. Il est considéré comme le fondateur de l'Ecole Roumaine contemporaine. Oeuvres: opéra Oedipe, son chef-d'oeuvre (présenté  à Paris en 1936). 3 symphonies, 2 rhapsodies roumaines, 2 suites pour orchestre, 3 sonates pour violon, et 3 sonates pour piano. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, Paris, 1996. Site à voir: http://patachonf.free.fr/musique/enesco/index.php .


•  Giles Farnaby, compositeur anglais (1565-1640). On ne sait pratiquement rien de sa vie. A l'époque élisabéthaine, ce compositeur n'a pas occupé de poste d'organiste. La plus grande partie de sa musique est, par l'écriture, par le caractère, destinée sans équivoque aux instruments à cordes pincées (virginal et clavecin). Le charme tout particulier de cette musique réside dans son lyrisme quasi romantique, sa finesse, son caractère fantasque. Oeuvres: psaumes et "canzonets" à 4 voix, pièces de virginal, dont environ 50 ont été incluses dans le fameux Fitzwilliam Virginal Book (publié en 1899). Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, Paris, 1996. Site à voir:  https://en.wikipedia.org/wiki/Giles_Farnaby .


•  Robert Fayrfax, compositeur anglais (1464-1521). "Gentilhomme de la Chapelle royale", puis organiste et informator chori de l'Abbaye de Saint-Albans. Il était premier chanteur de la Chapel Royal, lorsque celle-ci fut amenée en France par Henry VIII, à l'occasion de l'entrevue du Camp du Drap d'Or (1520). On raconte qu'alors la Chapel Royal se joignit à la Chapelle de François 1er pour offrir une aubade aux deux souverains. Les oeuvres de Fayrfax, religieuses et d'importantes dimensions étaient très appréciées de son temps et on les retrouve dans des recueils collectifs jusqu'au début du 17ème siècle. Oeuvres: 6 grandes Messes, 2 Magnificats, 13 grands Motets à 4 et 5 voix, 9 chansons polyphoniques à 3 voix. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, Paris, 1996. Site à voir: http://www.classical.net/music/comp.lst/acc/fayrfax.php .


•  Alfonso Ferrabosco de Bologne (1543-1588). Fils d'un Maître de Chapelle de Bologne qui avait composé des madrigaux. Selon une lettre de 1564, où il parle de sa jeunesse consacrée depuis longtemps au service de la reine (Elisabeth), il semble qu'il soit allé très jeune en Angleterre. Il y demeura jusqu'en 1578. Puis il se consacra au Duc de Savoie. Il est probable qu'il ait été une sorte d'espion au service de la reine Elisabeth. Il aurait effectué à ce titre plusieurs missions secrètes auprès de hauts personnages de l'Eglise Romaine et du monde diplomatique, ce qui lui aurait valu quelques difficultés au moment de l'Inquisition. Il aurait été accusé injustement de meurtre. Il termina sa vie au service du Duc de Savoie qu'il accompagna en Espagne en 1585. Oeuvres: motets, madrigaux, pièces de luth. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. Site à voir: https://en.wikipedia.org/wiki/Alfonso_Ferrabosco_the_elder (concerne le père). Concerne le fils: https://en.wikipedia.org/wiki/Alfonso_Ferrabosco_the_younger .


•  Willem de Fesch, né à Alkmaar et mort à Londres (1687-1761). Maître de musique à Amsterdam, puis maître de Chapelle et organiste de la Cathédrale d'Anvers jusqu'en 1731. Il s'établit ensuite à Londres comme professeur de violon. A partir de 1748, il dirige l'orchestre des Marylebone Gardens. Jusqu'à son départ pour l'Angleterre, il composait de la musique instrumentale dans le style Corelli. Il s'inspira ensuite de la manière italienne de Haendel, notamment dans un beau recueil de sonates op. 8 (1736): 6 pour violon et 6 pour 2 violoncelles. Oeuvres: Oratorios, Canzonette italiennes, English Songs, et surtout une quantité de musique instrumentale de style italien (Concerti grossi et sonates pour diverses combinaisons d'instruments). Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. Site à voir: https://fr.wikipedia.org/wiki/Willem_de_Fesch .


•  Valentino Fioravanti, compositeur italien né à Rome en 1764 et décédé à Capoue en 1837. Elève de Sala à Naples. Il fut l'un des grands Maîtres de l'opéra bouffe. Son chef d'oeuvre, le Cantatrici villane, le rendit célèbre dans toute l'Europe. Il fut quelque temps chef d'orchestre au théâtre S. Carlos à Lisbonne et, de 1817 à sa mort, il occupa le poste de maître de chapelle à Saint-Pierre de Rome. Son fils Vincenzo (1799-1877) fit une carrière de compositeur analogue à la sienne. Oeuvres: nombreuses compositions religieuses (messes, motets, psaumes) et environ 75 opéras bouffes (une quarantaine nous sont parvenus parmi lesquels Le Cantatrici villane et I Virtuosi ambulanti). [Sala Nicola: élève au conservatoire de Naples où il devint lui-même Primo Maestro de 1793-99]. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, Paris, 1996. Lien: voir ici.


•  Antoine Forqueray, compositeur et joueur de basse de viole (1672-1745), en France. A 5 ans il joue devant Louis XIV de la basse de viole. Il devient page puis plus tard musicien de chambre. Il fut le maître de musique du futur régent, ainsi que de l'Electeur de Bavière. Son père et son fils jouaient aussi de la basse de viole. Oeuvres: env. 300 pièces pour viole et basse continue. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, Paris, 1996. [Basse de viole: viole que l'on tient entre les jambes, viole de gambe par excellence, ancêtre du violoncelle]. Site à voir: https://www.musicologie.org/Biographies/forqueray_antoine.html .


•  Jean Françaix, compositeur et pianiste français né Au Mans en 1912. Son père était Directeur du Conservatoire du Mans et sa mère était professeur de chant. Il fut l'élève de I. Philipp (piano) et de Nadia Boulanger (composition). Il fut d'une précocité remarquable, publiant sa première oeuvre à 6 ans (Pour Jacqueline, 1921). Il composa sa première symphonie à 20 ans. Ses qualités essentielles: style très personnel, facilité, verve, grâce et malice. Oeuvres: Apocalypse de Saint Jean (oratorio), 3 opéras-comiques dont le Diable boiteux.  Musique de film: Si Versailles m'était conté. Bibliographie: Dictionnaire de la Musique, par Marc Honegger, éd. Bordas, Paris, 1993. Site à voir: https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Fran%C3%A7aix .


•  Frédéric II, Roi de Prusse, 1740-86, flûtiste et élève de Quantz. Il rendit à Berlin la place éminente qu'elle avait perdue dans l'Europe musicale, créant notamment dans sa capitale un opéra permanent. C.P.E. Bach fut attaché comme claveciniste à sa cour de 1740-1767, et Jean-Sébastien se rendit à Potsdam en 1747, sur l'invitation du Roi qui lui proposa le thème de son Offrande Musicale (Bach accompagna le royal flûtiste et se plaignit de ce qu'il ne jouait pas en mesure). Oeuvres: 121 sonates pour flûte et clavecin, 4 concertos pour flûte et cordes, quelques airs d'opéras. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, Paris, 1996. Lien: voir ici.


•  Johann Jakob Froberger, organiste et claveciniste né à Stuttgart en 1616 et mort à Héricourt en 1667. De 1636-57, il fut organiste de la Cour à Vienne, d'où il fut envoyé à Rome (1637-41) pour y étudier avec Frescobaldi. De 1650-52, il fit un séjour triomphal à Bruxelles et à Paris. En 1652, il se rend à Londres, mais il y parvient dans un grand état de pauvreté, s'étant fait voler plusieurs fois en route; il dut accepter d'actionner les soufflets des orgues de Westminster Abbey où officiait C. Gibbons, fils du célèbre Orlando. Il mourut dans la demeure de la Duchesse douairière du Wurtemberg, à Héricourt près de Montbéliard. Réalisant la fusion des styles français et italien avec le style allemand, Froberger fut l'un des principaux maillons de la chaîne qui relie Frescobaldi à Bach. Oeuvres: exclusivement pour clavecin ou orgue: 2 recueils de Partite di toccate. Recueils de Suites pour clavecin. Diverses pièces d'orgue ou de clavecin isolées. Canzoni, Ricercari. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, Paris, 1996. Site à voir:  https://www.musicologie.org/Biographies/f/froberger_johann_jakob.html . [Plus de détails en cliquant ici: lien interne].


•  Girolamo Frescobaldi, très grand organiste italien (1583-1643). C'est le plus grand organiste du 17ème siècle. Il fut l'élève du compositeur L. Luzzaschi, organiste de la cathédrale de Ferrare. Au retour d'un voyage dans les Flandres avec le Cardinal Bentivoglio, il fut nommé organiste à Saint-Pierre de Rome, en 1608. Il avait acquis, déjà, une telle renommée que l'on prétend que 30'000 personnes étaient venues l'entendre le jour où il entra dans ses nouvelles fonctions. Il conserva ce poste jusqu'à sa mort, sauf pendant les 6 années (1628-34) qu'il passa à Florence comme organiste à la cour de Ferdinand de Médicis. Sa renommée, notamment après la publication des Fiori Musicali (1635), lui attira des élèves doués et de toutes parts, notamment Froberger (voir ci-dessus), organiste à la Cour de Vienne. L'oeuvre de Frescobaldi est splendide et est l'une des clefs de voûte de la musique instrumentale classique. Cette musique est un trait d'union entre la riche école instrumentale italienne de la fin du 16ème s., dont elle hérite, et les prédécesseurs immédiats de Bach, presque tous redevables (comme Bach lui-même d'ailleurs) du génie de Frescobaldi. Il conserve les dénominations archaïques héritées des générations précédentes (ricercare, canzone...), mais il fait éclater les formes anciennes au point que son oeuvre contient en puissance tout l'art de la fugue, tel qu'il s'épanouira dans les partitions de J.S. Bach. Oeuvres majeures: 2 livres de Madrigaux à 5 voix, 2 livres d'Arie musicali (1-3 voix), des pièces religieuses dont des fragments de messes. Musique instrumentale: (orgue et clavecin, indistinctement, sauf indication contraire) = Toccate, Partite, Fantasie, Canzoni, Ricercari e Canzoni francesi, Capricci; les Fiori Musicali (comprenant 3 messes pour orgue paraphrasant les motifs du plein-chant). Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, Paris, 1996. Site à consulter: https://www.musicologie.org/Biographies/f/frescobaldi.html . [Lien interne avec une monographie élargie: cliquer ici].


•  Page revue et complétée en août 2023

 
  
 
  
 
 


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