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•  Nous nous référons aux ouvrages mentionnés dans le rubrique "bibliographie" de notre site.  


•  Agincourt, François d'. Compositeur français de 1684-1758. Organiste de la Chapelle Royale, élève de Boyvin Jacques, organiste à la cathédrale de Rouen, à cette époque. D'Agincourt succéda à Boyvin comme organiste de la cathédrale de Rouen (orgue Clicquot à cette époque dans cette église). D'Agincourt écrivit des pièces pour clavecin (1733) qui témoignent de son admiration pour Couperin. Il écrivit aussi des pièces d'orgue. D'Agincourt est l'auteur de 46 pièces d'orgues regroupées en 6 Suites constituant autant de brefs interludes pour le Magnificat. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, par R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Johann Friederich Agricola (1720-1774) est un organiste et un théoricien de la musique. Il fut un élève de J.S. Bach à Leipzig (1738-41), puis un élève de Quantz à Berlin. Il fut directeur de chapelle à la cour de Frédéric II. En collaboration avec C.P.E. Bach, il écrivit une nécrologie de Jean-Sébastien Bach. Il a composé des opéras, des intermezzi italiens de style napolitain, de la musique de scène, des oratorios allemands, des cantates. Il est aussi auteur de plusieurs traités théoriques de la musique. Bibliographie: Dictionnaire des compositeurs, par R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Jehan Alain, organiste et improvisateur doué. Fils et frère d'organistes et brillant élève de Dukas et Dupré. Il fut tué pendant la dernière guerre ce qui lui confère une bien courte vie (1911-1940). Sa soeur n'est autre que la célèbre Marie-Claire Alain qui contribue à faire connaître la musique, les compositions de son frère trop tôt disparu. Il serait sans aucun doute devenu l'un des compositeurs majeurs du 20ème siècle pour l'orgue. Il a laissé des oeuvres chorales (3 messes) et de nombreuses pièces pour orgue et une suite monodique pour piano. L'orgue du père de Jehan et de Marie-Claire Alain (Albert Alain) est pieusement conservé dans les bâtiments de la belle abbaye de Romainmôtier. Il a été restauré par la manufacture d'orgues de Chézard-St.-Martin, dans le Canton de Neuchâtel (Suisse). Bibliographie: Dictionnaire des compositeurs, par R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Albéniz Isaac, pianiste virtuose, très précoce, né en Catalogne en 1860 et décédé en 1909. A 4 ans, il donnait un premier concert en public à Barcelone ! Il a été l'élève de Marmontel à Paris, de Reinecke à Leipzig, de Gevaert à Bruxelles, de Liszt à Budapest, de Dukas à Paris. Il mène une vie aventureuse, s'échappe de la maison familiale et s'embarque pour le Costa Rica, ceci à 13 ans. Il s'engage dans des tournées en Amérique Latine, puis aux USA, en Angleterre et en Allemagne. Il revient vers Liszt à Weimar puis à Rome. Il se marie en 1883 et devient un bon époux. Il vit à Madrid avec sa famille puis plus tard à Londres et enfin à Paris (1893). Il se lie d'amitié avec Fauré, Debussy, Chausson, Dukas. Il est professeur à la Schola Cantorum et la composition prend le pas sur sa carrière fulgurante de virtuose. Il a laissé une liste de compositions importantes: des opéras, des opéras-comiques, une rhapsodie espagnole, des recueils de pièces pour piano, une suite espagnole et de nombreuses pièces "isolées". Sa place, comme compositeur, est dans la lignée de Chopin ou de Liszt. Il est mort à 49 ans d'une néphrite chronique. Bibliographie: Dictionnaire des compositeurs, par R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Albinoni Tomaso (1671-1751). Il a vécu dans une famille riche et n'entendait pas vivre de son talent de compositeur et interprète. Il fut violoniste et Maître de chant. Il fut l'élève de Vivaldi, mais on ne sait que peu de chose sur ses études. C'est par ses compositions qu'il est devenu célèbre, notamment son oeuvre de théâtre. Bach estimait beaucoup ses compositions instrumentales; il lui emprunta des thèmes pour ses fugues pour clavecin (si mineur pour le clavecin et fa mineur pour l'orgue). Son oeuvre tomba dans l'oubli jusqu'au 20ème siècle pratiquement. Mais il resta très fécond tout au long de sa vie. Il n'avait pas le génie de Vivaldi, mais il se place dans la filiation vers Corelli. Oeuvres importantes: une cinquantaine d'opéras dont on possède les livrets et 3 dont on a les partitions. Musique instrumentale: Sonates, Sinfonie, Concerti, sonates da chiesa, Concerti pour hautbois, violon, violoncelle, etc... Le fameux Adagio d'Albinoni est un pastiche réalisé au 20ème s., mais qui contribua beaucoup à la redécouverte de ce compositeur. Bibliographie: Dictionnaire des compositeurs, par R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Allegri Gregorio. Ténor de la chapelle pontificale sous Urbain VIII. Ses dates connues: 1582 à 1652. Il oeuvrait dans la chapelle Sixtine. En 1770, on raconte que Mozart avait entendu son Miserere exécuté une seule fois par les choeurs pontificaux. Il put ensuite retranscrire intégralement la pièce (quelle mémoire !). Allegrini a laissé des messes, des psaumes, des Concertini, des motets et sinfonie. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, par R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Anglebert, Jean-Henri d'. Claveciniste sous Louis XIV. Ses dates: 1628 - 1691. Il fut l'élève de Chambonnières, grand claveciniste également. Il fut probablement l'un des plus grands maîtres français du clavecin avant Couperin. Son fils Jean-Baptiste lui succéda en 1674 auprès du Roi. Compositions: 60 pièces de clavecin avec la manière de les jouer, des chaconnes, ouvertures et airs de Lully transcrits pour le clavecin. Quelques pièces d'orgue aussi (5 fugues, quatuor sur le Kyrie). Un traité: Principes de l'accompagnement. Tableau des agréments contenu dans son livre de clavecin (ce sont de précieux enseignements pour la bonne interprétation actuelle de cette musique française du 17ème siècle). Bibliographie: Dictionnaire des compositeurs, par R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: http://www.musicologie.org/Biographies/anglebert_jean_henri.html . Liens: voir ici et aussi ici.


•  Auber Esprit (1782-1871). Il fut Directeur du Conservatoire (1842-71), maître de chapelle de Napoléon III, membre de l'Institut. C'est l'un des derniers représentants de l'opéra-comique français, habile inventeur de mélodies. Grâce à sa collaboration avec Scribe, sa notoriété s'est largement répandue. Il a écrit 40 opéras-comiques (Fra Diavolo, Les Diamants de la Couronne, Le Domino noir). Il composa aussi des opéras-ballets et un grand opéra (La Muette de Portici), son oeuvre la plus brillante et très populaire. Il succéda à Cherubini comme directeur du Conservatoire, en 1842. Bibliographie: Dictionnaire des compositeurs, par R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Aubert Jacques. Violoniste, élève de Senaillé. Il a composé 10 concertos pour 4 violons (1735). Ce sont les premiers concertos pour violons écrits par un Français sous la forte influence de Vivaldi. Il a aussi composé un opéra, des ballets et plusieurs oeuvres instrumentales. Né en 1689 et décédé en 1753. Bibliographie: Dictionnaire des compositeurs, par R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Adriano Banchieri, organiste et théoricien (Bologne, 1567-1634); moine fondateur de l'Accademia dei Floridi à Bologne. Il fut en relation avec Monteverdi, Vecchi, Frescobaldi et bien d'autres musiciens de son temps dont il donne de précieuses informations dans un ouvrage important: Conclusioni del suono dell'organo. Ce fut un novateur, pour l'orgue, de génie. Il fut probablement le premier à avoir utilisé une basse chiffrée et la barre de mesure dans sa conception moderne. Ses dates: 1568-1634 à Bologne. Son oeuvre est considérable: 13 compositions dramatiques, musique vocale sacrée, messes et motets. Musique profane (madrigaux et canzonette). Musique instrumentale (Canzoni alla francese a 4 voci per sonar). 14 ouvrages théoriques aussi. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, Paris, 1996. Lien: voir ici.


•  Henry Barraud, né à Bordeaux en 1900, décédé à Paris en 1997. Il fut l'élève de Caussade, Dukas et L. Aubert. Depuis 1944, il a été directeur de la musique pour la RTF, puis il fut directeur de la chaîne Fr 3. Il a remarqué de nombreux musiciens. Son inspiration est orientée vers la grandeur et un certain ascétisme, qui se traduit par un certain mépris de l'ornementation ceci en faveur de l'expression et des idées directrices. Oeuvres: un opéra (Numance), un opéra-comique (Farce de Maître Pathelin), le ballet L'Astrologue, un mystère d'après Péguy, un Te Deum, 3 symphonies, un concerto pour piano, de la musique de chambre. Il est l'auteur d'une bonne biographie sur Berlioz. Bibliographie: Dictionnaire des compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Yves Baudrier, autodidacte (1906-1988), fondateur du groupe Jeune France qui se propose de réagir contre tous les académismes, traditionnels ou d'avant-garde (avec Jolivet, Lesur et Messiaen). Il s'intéresse beaucoup à la musique de film dont il a renouvelé l'esthétique. En 1945, avec Marcel l'Herbier, il fonde l'Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC). Son oeuvre: Credo du pauvre diable pour choeurs et orchestre, des oeuvres symphoniques, des musiques de films (La Bataille du Rail, Le Château de Verre), un quatuor à corde. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  François Bayle, né à Madagascar en 1932. C'est un autodidacte qui viendra en France pour compléter sa formation avec Messiaen, Stockhausen, Pierre Schaeffer. Il dirige le Groupe de recherches musicales de l'ORTF. Sa personnalité est très riche, brillante, cultivée; c'est un musicien poète qui utilise les techniques électroacoustiques avec raffinement et un rendu sonore remarquable. Oeuvres: L'Archipel, Espaces inhabitables (1967), La Divine Comédie (1970-74), des ballets, une Cantate profane et Camera Obscura (1976), la merveilleuse Erosphère (1980). Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, par R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Vincenzo Bellini, fils d'un modeste organiste sicilien (1801-1835). Il fut envoyé à Naples, grâce à la générosité d'un riche seigneur de Catane qui le fit entrer au Conservatoire (dirigé alors par Zingarelli). A ce moment, il eut la 2ème chance de sa vie, celle de faire la connaissance d'un imprésario célèbre de l'époque: Domenico Barbaja. Ce dernier lui commanda, de 1826 à 1829, trois opéras pour San Carlo et la Scala. La chance et le succès sourient à Bellini, aussi en amour, de manière quasi permanente. En 1833, il est à Paris où, sur la recommandation de Rossini, le Théâtre-Italien lui commande I Puritani. Bellini souffre d'une tumeur intestinale et il meurt subitement chez un ami à Puteaux. Ses obsèques eurent lieu aux Invalides, la cérémonie étant dirigée par Rossini. Il est enterré au Père-Lachaise, mais ses restes furent exhumés en 1876 et transportés à Catane pour une sépulture définitive. Bellini fut un grand inventeur de mélodies et comme tel, il influença Chopin. Bellini avait étudié la musique de chambre de Haydn et Mozart pour y puiser son inspiration. Ses opéras sont parfois critiqués, alors que la mélodie de Bellini est d'une grande beauté. Oeuvres principales: 11 opéras dont la Norma (1831). Ces opéras constituent l'essentiel de son oeuvre. Bibliographie: Dictionnaires des Compositeurs, par R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Richard Rodney Bennett, né dans le Kent en 1936. Il fut l'élève de Berkeley à la Royal Academy of Music, puis de Boulez à Paris et Darmstadt. Il s'est constitué un style personnel qui peut être rapproché de celui de Henze. Il est particulièrement habile dans le "style de la conversation musicale". Son oeuvre comprend globalement des opéras, des compositions pour voix et instruments, 2 symphonies, de nombreux concertos (piano, violon, hautbois, guitare, contrebasse). Pièces de musique de chambre dont la série Commoedia. Il a aussi réalisé des musiques de films. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, par R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Sir William Sterndale Bennett (1816-1875 à Londres). C'est un pianiste et un chef d'orchestre renommé fondateur de la "Bach Society" (qui en 1854, organisa sous sa direction la première audition en Angleterre de la Passion selon Saint-Matthieu de Bach). Il fut l'ami de Mendelssohn et de Schumann qui lui dédia ses Etudes Symphoniques. Oeuvres: 10 hymnes, une symphonie, 4 concertos pour piano, de la musique de chambre. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, par R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Bernard de Ventadour, probablement le plus grand des troubadours (1125-1195). Son père était archer et sa mère "forniera" (avait la charge du four à pain) au château de Ventadour (actuellement en ruines, Corrèze). Le Seigneur lui-même était troubadour. Le fils de ce seigneur avait une femme jeune dont Bernard de Ventadour tomba amoureux (amour partagé). Bernard finit par être chassé. Il suivit en Angleterre Aliénor d'Aquitaine, dont il était amoureux. On le retrouve ensuite près d'Ermengarde de Narbonne puis de Raymond V de Toulouse. A la mort de ce dernier, Bernard se retire dans l'Abbaye de Dalon en Périgord. Oeuvres: 41 chansons dont 20 avec la mélodie notée. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, par R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Nicolas Bernier (1664-1734), élève de Caldara à Rome. Il fut successivement maître de chapelle à Chartres et à Saint-Germain-l'Auxerrois à Paris. Puis il fut maître de musique à la Sainte-Chapelle (succédant à Charpentier) et enfin l'un des 4 sous-maîtres de la Chapelle de Versailles(succédant à Delalande). Il épousa une fille de Marin Marais. Son oeuvre: Des motets, des cantates profanes (dont le Recueil Les Nuits de Sceaux), des airs sérieux, mais aussi des airs à boire. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, par R. de Candé, Seuil, 1996. (Caldara Antonio: élève de Legrenzi à Venise, chanteur et instrumentiste à Saint-Marc de Venise. Sa musique est une synthèse magnifique entre la musique italienne de Naples et de celle de Venise). Lien: voir ici.


•  Henri Berton (1767 - 1844). Fils d'une basse de l'Opéra qui composa quelques ouvrages lyriques. Elève de Sacchini, il fut professeur au Conservatoire, Chef d'orchestre de l'Opéra-Italien et membre de l'Institut. Oeuvres produites: 48 opéras de style mélodique, sans effet dramatique, oratorios, Cantates de circonstance, Ballets et plusieurs traités (dont un sur De la Musique mécanique et De la Musique philosophique). Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, Paris, 1996. Lien: voir ici.


•  Anthoine de Bertrand, 1540 à 1580. Il fut, avec Costely, le plus important compositeur français de la seconde moitié du 16ème siècle. On sait seulement qu'il fut lié, après 1560, avec des groupes humanistes à Toulouse. Ils avaient en commun le culte de Ronsard. Il périt dans une opération de représailles menée par les huguenots. Oeuvres: 3 livres de chansons polyphoniques dont 2 livres des Amours de Ronsard et des Airs Spirituels. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, Paris, 1996. Lien: voir ici.


•  Heinrich Franz von Biber (1644-1704). Violoniste allemand, probablement élève de Schmelzer. Il est Maître de Chapelle du prince-archevêque de Salzbourg. Il fut le fondateur de l'Ecole de Violon d'Europe centrale et perfectionna de manière importante la technique de cet instrument. Ses oeuvres: quelques opéras, de la musique d'église, des sonates et partitas pour divers instruments et surtout de belles sonate pour violon. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, Paris, 1996. Lien: voir ici.


•  Boris Blacher, 1903 - 1975. Compositeur allemand, directeur de la Haute Ecole de Musique de Berlin depuis 1953. C'est un compositeur isolé qui n'appartient à aucun courant ni école. Sa musique est librement atonale, d'essence contrapuntique, avec une touche de néo-classicisme ironique. Oeuvres: 4 opéras, une symphonie, 2 concertos pour piano, variations pour orchestre sur un thème de Paganini, partita pour cordes et percussion, Divertimento pour trompette, trombone et piano, 4 quatuors à cordes... Bibliographie: Dictionnaires des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Esprit Blanchard, 1696 à 1770. Maître de Chapelle de la basilique Saint-Victor à Marseille, puis des cathédrales de Toulon, Besançon, Amiens. Enfin (1761) il est Maître de Chapelle à la chapelle royale de Versailles. La victoire de Fontenoy fut célébrée avec son Te Deum. Oeuvres: 40 motets environ, un Te Deum, Beati Omnes dans un style proche de Delalande. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Michel Blavet, 1700-1768. Ce fut un flûtiste célèbre qui passa en Prusse quelque temps pour se perfectionner avec un autre flûtiste de talent: le futur Roi Frédéric le Grand. Il est nommé intendant de la musique auprès du comte de Clermont, grand maître de la Loge Maçonnique de France. Oeuvres: petits opéras, un opéra-bouffe sur des airs italiens, 3 livres de sonates pour flûte, 3 recueils d'airs pour flûte, un concerto pour flûte. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  John "Doctor" Blow (1649-1708). Elève de C. Gibbons et de H. Cooke. Il est enfant de choeur (choriste) à la chapelle royale dès l'âge de 12 ans. Il composait déjà à 14 ans et fut nommé organiste à Westminster Abbey à 20 ans. Il est Maître des enfants de la Chapelle royale et de la cathédrale Saint-Paul de Londres. Puis il fut nommé comme compositeur de la Chapelle Royale (poste créé pour lui). L'un de ses principaux titres de gloire fut d'avoir été le Maître de Purcell qui lui succéda temporairement dans ses fonctions d'organiste à Westminster. Blow survécut à son élève et reprit son poste d'organiste en 1695. Vers 1682, il écrivit un "masque pour le divertissement du Roi", Venus et Adonis. Cette oeuvre fut à juste titre célèbre. C'est l'un des premiers représentants connus de l'opéra anglais. Par ailleurs, sa composition est plutôt tournée vers la religion. Ses compositions sont à ce moment-là de qualité inégale, mais il publie des oeuvres dignes de Purcell, par ailleurs: motet Salvator Mundi, ode On the Death of Mr. Henry Purcell, ode Awake my Lyre. A sa mort, il fut enterré à côté de Purcell dans l'aile nord de Westminster Abbey. Oeuvres principales: Venus et Adonis, son chef-d'oeuvre, une dizaine de Services complets, 11 motets latins, 24 odes, des pièces pour orgue et clavecin, et des Traités Théoriques sur la musique (accompagnement et composition). Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. [Voir lien interne spécifique]. Lien: voir ici en anglais.

   --> Enregistrement de 3 pièces de J. Blow pour clavecin effectué par l'auteur sur son clavecin, le 4 mars 2020: écouter ici


•  Antoine Boesset (1586 à 1643). C'est un musicien français de Cour. Il fut l'élève de P. Guédron. Il est Maître de musique de la reine et surintendant de la musique du roi Louis XIII. Il occupe aussi les fonctions de Conseiller et Maître d'hôtel auprès du roi. Il entretient des relations intellectuelles avec Descartes, mais aussi avec Huygens et Mersenne. Le plus important de son oeuvre consiste en des airs de cour, destinés aux ballets. Il fut l'un des premiers à utiliser la Basse Continue en France. Oeuvres: Messes et motets (conservés comme manuscrits à la Bibliothèque Nationale de France), 9 livres d'airs pour la cour mis en tablature pour le luth. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Joseph Bodin de Boismortier, compositeur français (1689-1755). Ce fut le premier en France, avec J. Aubert, à écrire des concertos dans la forme de 3 parties, forme mise au point par Vivaldi. Son oeuvre: 4 opéras-ballets, 7 cantates et cantatiles, motets à grand choeur, concertos pour divers instruments, 6 concerts pour 5 flûtes et basse, suites pour musettes, pièces pour viole. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R de Candé, Seuil, 1996. Lien: https://www.musicologie.org/Biographies/b/boismortier.html . 


•  Arrigo Boito, grand librettiste (Otello et Falstaff de Verdi, la Gioconda de Ponchielli). Ses dates: 1842 à 1918. Tempérament enthousiaste et combatif sur le plan politique et aussi artistique. Il fit partie des volontaires garibaldiens et, plus tard, du Sénat italien. Il collabora à divers journaux et revues de musique, défendant la musique nouvelle (notamment celle de Wagner). La création de son Mefistofele fut l'occasion de telles batailles que la police dut interdire l'ouvrage après 3 représentations. Oeuvres: 2 cantates de jeunesse, 2 opéras (Mefistofele, et Nerone, inachevé). Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Giovanni Bononcini (1670-1747). Ce fut un enfant prodige, d'abord élève de son père qui était théoricien de la musique, compositeur et maître de chapelle. Il fut aussi l'élève de G.P. Colonna à Bologne. A 15 ans, il publiait son opus 1 (Trattenimenti da Camera, pour 2 violons et violoncelle). Il demeure à Bologne jusqu'en 1691, puis il vécut à Rome (1692-97, premiers opéras), puis à Vienne (1699-1711, compositeur de cour), à Berlin (1702 et 1704) et enfin à Londres comme invité de la Royal Academy of Music que dirigeait Haendel. Il fit aussi un séjour à Paris et un autre à Lisbonne. A Londres, il devint le rival de Haendel, encouragé dans la compétition par quelques grandes familles, heureuses d'opposer leur protégé à celui du Roi (George de Hanovre). Son oeuvre: 30 opéras, très nombreuses sérénades et autres oeuvres dramatiques de moindre importance, oratorios (dont Ezechia), motets, psaumes, madrigaux et un grand nombre de compositions instrumentales. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Francesco Antonio Bonporti (1672-1749). Il fit des études générales au collège des Jésuites d'Innsbruck et des études théologiques à Rome. Il devint l'élève de Corelli. Ordonné prêtre, il eut, durant plus de 40 ans une modeste charge à la cathédrale de Trente, sans jamais obtenir une promotion. Toutefois, sa musique suscite un intérêt notable, même dans toute l'Europe. Il fut joué par des artistes comme Veracini, notamment. Son oeuvre: 4 livres de Sonate da Camera, Arie, Balleti, 10 Invenzioni, 10 concerti , 5 concertini et 5 Serenate pour violon et basse continue. Ce compositeur occupe une place importante dans l'évolution de la Sonate pour violon et basse continue. Il va même jusqu'à préciser les nuances. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Giovanni Andrea Bontempi (1624-1705). Théoricien important de la musique chantée. Chantre (castrat) à Saint-Marc de Venise. Il fut élève de Mazzochi, Carissimi et Frescobaldi. Il fut assistant de Schütz comme maître de chapelle à la Cour de Dresde. Oeuvres: opéras italiens et allemands, ouvrages théoriques sur le chant (Historia Musicae), ouvrages importants. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Louis Bourgeois (Paris: 1510 - 1561). Ami de Calvin, il a vécu à Genève de 1541 à 1557. Les éditeurs du Psautier de Genève l'avaient chargé d'adapter des mélodies aux traductions des psaumes par Marot et Th. de Bèze. L'édition définitive date de 1562 et contient 125 mélodies dont 85 furent composées ou adaptées par Bourgeois entre 1542 et 1554. Les autres le furent en 1562 par son successeur, un musicien local surnommé "Maître Pierre". Son oeuvre: Psautier de Genève avec 85 mélodies qui lui sont propres. Autres recueils de psaumes, dont un important à Paris (à 4, 5 ou 6 voix). Un traité du Droit Chemin de Musique. Bibliographie: Dictionnaire des compositeurs, R. de Candé, Paris, Seil, 1996. Lien: voir ici.


•  William Boyce, musicien anglais (1711-1779). Ce compositeur est organiste de la Chapelle Royale et Maître de la Musique du Roi. Il est aussi Directeur du Three Choirs Festival (Gloucester, Worcester, Hereford) à partir de 1737. Editeur de la Cathedral Music, vaste anthologie de la musique religieuse anglaise du 16ème au 18ème siècles (3 volumes). Il fut probablement le meilleur compositeur anglais du 18ème siècle. Il a écrit de nombreuses oeuvres religieuses, des masques et pantomimes, 12 ouvertures, 8 symphonies. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Frank Bridge, artiste anglais (1879-1941). Il fut altiste et chef d'orchestre, élève de Stanford. Il a composé de très belles mélodies anglaises et est reconnu comme tel. Oeuvre: l'opéra The Christmas Rose, des poèmes symphoniques, Phantasm pour piano et orchestre, 4 quatuors à cordes, des pièces pour piano et aussi pour orgue, nombreuses mélodies au charme très anglais. Bibliographie: Dictionnaires des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Riccardo Broschi, frère aîné du célèbre castrat Carlo Broschi, dit Farinelli, élève de Veneziano et Mancini au Conservatoire S. Maria di Loreto à Naples. Il accompagne sont frère en Angleterre (1726-34) et compose pour lui des opéras. Après 3 ans passés à la Cour de Wurtemberg, il rejoint son frère en Espagne en 1739 et abandonne la musique pour la politique. Ses dates: 1700 à 1756. Son oeuvre: une dizaine d'Opéras dont seuls subsistent Idapse (Venise). Il subsiste aussi Merope (1732) et Artaserse à Londres 1734. Aussi quelques cantates. Des Arias. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, Paris, 1996. Lien: voir ici.


•  Sébastien de Brossard (1655 à 1730). Il fut un théoricien et collectionneur (sa collection de manuscrits musicaux léguée en 1726 à Louis XV est actuellement à la Bibliothèque Nationale Française). Il fut musicien autodidacte. Ordonné prêtre, il fut maître de chapelle, successivement, des cathédrales de Strasbourg puis de Meaux, où il fut élu chanoine. Son oeuvre: de la musique religieuse (Elévations, Motets), une messe, des cantates. 6 recueils d'airs sérieux et à boire, des sonates instrumentales. Il édita un dictionnaire de la Musique. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, par R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Max Bruch (1838-1920). Il fut l'élève de Hiller et de Rheinecke; il fut chef des orchestres philharmoniques de Coblence, de Liverpool et de Breslau. Il fut professeur à la Haute Ecole de musique de Berlin. Ses compositions pour choeur et orchestre sont considérées comme le meilleur de son oeuvre. Cependant, sa réputation repose presque exclusivement aujourd'hui sur le premier Concerto pour Violon. Oeuvres: 3 opéras, plusieurs oeuvres pour choeur et orchestre, Un concerto pour violon, un autre pour violoncelle. Deux quatuors à cordes. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, par R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Nikolaus Bruhns (1665 à 1697). Ce fut un organiste très illustre en son temps, élève de son père, lui-même élève de Tunder, puis de Buxtehude. Il fut nommé en 1689 organiste de la ville de Husum. Son oeuvre: 13 cantates et motets dans le style des Geistliche Konzerte de Schütz; il laisse aussi des oeuvres pour orgue. Son oeuvre pour orgue le révèle comme un important disciple de Buxtehude. Bibliographie: Dictionnaire des compositeurs, par R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Jacques Buus, on ignore la date de sa naissance (vers 1500) mais il est décédé en 1564. Organiste à Saint-Marc de Venise (pour le petit orgue), puis à la cour de Ferdinand 1er à Vienne. Ses Ricercari sont très précieux pour l'étude des styles d'interprétation du temps (tablatures d'orgue agrémentées d'une importante figuration). Ses oeuvres connues: motets, madrigaux, chansons françaises et surtout des oeuvres d'orgue (Ricercari). Bibliographie: Dictionnaire des compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Dietrich Buxtehude, illustre organiste allemand (1637-1707). Il est fils d'un organiste (Hans-Jensen Buxtehude) qui occupa le poste d'organiste titulaire à Elseneur jusqu'à sa mort. En 1668, son fils, Dietrich, obtient le poste de titulaire à la Marienkirche de Lübeck avec la condition d'épouser la fille du précédent titulaire, ce qu'il fit (il s'agissait de l'organiste F. Tunder). Il accepte cette condition qui lui est aussi signifiée. Haendel, Mattheson et Bach renoncèrent de leur plein gré à postuler à la Marienkirche de Lübeck. Il ne succombèrent pas aux charmes de Anna Margreta Buxtehude (l'aînée de Dietrich). Buxtehude, en 1673, inaugure le système des Abendmusiken de Lübeck (en fait: les Heures de Musique de Lübeck). Ces concerts avaient lieu chacun des 5 dimanches avant Noël. Cette tradition remarquable subsista jusqu'au 19ème siècle. Le prestige de ces concerts spirituels attira J.S. Bach pour un séjour en 1705 à Lübeck. Les deux génies (Bach-Buxtehude) passèrent de longues heures ensemble. C'est à ce pèlerinage que fit Bach que l'on doit l'ouverture de la musique d'orgue dans une fonction de concert et non uniquement pour assumer l'accompagnement des services religieux. Ce voyage de Bach à Lübeck a fait évoluer l'esprit de l'orgue au 17 et 18ème siècles. Gil Cantagrel en a fait un livre important: La Rencontre de Lübeck, éd. Desclée de Brouwer, 2000. Buxtehude fut un organiste génial. Il a laissé une Messe, plusieurs Cantates, 20 sonates pour violon, basse de viole et clavecin; un grand nombre d'oeuvres pour orgue et clavecin. Qui veut jouer Buxtehude, doit posséder une grande virtuosité aux claviers d'un orgue ! Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. [Visiter une rubrique spécifique de notre site]. Lien: voir ici.


•  William Byrd (1543-1623), organiste et virginaliste anglais élève de Thallis. Il occupa successivement les postes d'organiste de la cathédrale de Lincoln et de la Chapelle royale, poste qu'il partageait avec Thallis. A partir de 1577, il s'installe à la campagne, d'abord à Harlington (Middlesex), puis à Stondon Massey. En 1575, Thallis et Byrd, en association, obtiennent de la Reine un privilège de 21 ans (équivalent à un monopole) pour l'édition et la vente de la musique imprimée. La plus grande partie des oeuvres de Byrd fut donc publiée par lui-même et par son successeur Th. Este, auquel il avait cédé son privilège peu après la mort de Thallis. Byrd fut l'un des plus grands compositeurs du 16ème siècle. Génie universel, il excellait dans tous les genres connus de son temps et fut même un novateur. Historiquement, il est considéré comme le père de la musique pour clavier. Il fut aussi le premier à écrire pour une seule voix avec "accompagnement" obligé: pour augmenter la polyphonie, il utilisait un ensemble de 4 violes, de préférence au Luth qui était l'instrument d'accompagnement par excellence à cette époque. La musique religieuse de Byrd est la plus haute manifestation de son génie. Oeuvres: des Messes à plusieurs voix, 4 services anglicans, 210 motets latins, Cantiones sacrae (2 volumes), Gradualia (2 volumes), psaumes pour le culte anglican, 80 madrigaux, divers airs anglais sacrés ou profanes, 130 pièces de virginal (petit clavecin), de la musique pour violes, ... Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. [Visiter une rubrique spécifique de notre site].


•  Juan Cabanilles (1644 - 1712). Il a été l'organiste de la cathédrale de Valence de 1666 à sa mort. Ordonné prêtre en 1668. Elève de Jeronimo de la Torre, il est le plus grand maître espagnol dans la seconde moitié du 17ème siècle. Presque tous les organistes espagnols du 18ème siècle ont été directement ou indirectement élèves et disciples de Cabanilles. Oeuvres: Villancicos de caractère religieux; une grande quantité de pièces d'orgue: tientos, tocates, passacalles, gallardas. Trois volumes en ont été édités en 1927 à 36. Une grande partie de son oeuvre est malheureusement perdue ! Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.  


•  Antonio de Cabezón, organiste espagnol (1510-1566). Aveugle depuis son enfance, il apprit à jouer de l'orgue et fut probablement l'élève d'un grand organiste de l'époque à Palencia: Garcia de Baeza. Il devint organiste de la chapelle royale de Castille, puis musicien de la chambre de l'empereur Charles-Quint. Lorsque celui-ci eut abdiqué en faveur de son fils Philippe II, Cabezón demeura, jusqu'à la fin de sa vie, au service du nouveau souverain. Il accompagna Philippe II dans des voyages en Espagne, Italie, Allemagne, Pays-Bas, Angleterre. Ce fut pour lui l'occasion de contacts intéressants avec des musiciens d'autres écoles. Philippe II conserva la chapelle flamande qu'entretenait Charles Quint et, lorsqu'il épousa Isabelle de Valois, des musiciens italiens et français se joignirent aux 2 chapelles madrilènes, l'espagnole et la flamande. Au sein de ce milieu musical cosmopolite, Cabezón devint l'un des plus grands maîtres de la musique pour clavier de son époque (16ème siècle). Son art relève de la tradition espagnole, combinée à l'école de Josquin. Il a contribué à l'avènement de techniques instrumentales organistiques (et aussi pour le clavecin) empreintes de haute spiritualité du fait de ses contacts avec les grands mystiques de son époque. Oeuvres: très nombreuses compositions pour les instruments à clavier, oeuvres vocales aussi. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  John Cage, compositeur américain (1912-1992). Elève de Schoenberg pour la composition et de Lazare Levy pour le piano. Il est passionné par les timbres et invente ce que l'on appelle le "piano préparé" par insertion entre les cordes d'objets divers (métal, caoutchouc, bois). Cette technique modifie le timbre et la hauteur du son. Il est aussi promoteur de la musique aléatoire (indétermination systématique de fonctions primordiales). Il a eu une forte influence sur l'évolution des techniques modernes pour produire des sons, ceci avec parfois une présentation scénique un peu exagérée. Compositions: des musiques de scène avec "piano préparé"; compositions pour percussion et musique électronique. Musique de chambre électronique. Ecrits sur la musique. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Antonio Caldara, 1670 (Venise) à 1736 (Vienne). Elève de Legrenzi à Venise, cet artiste fut quelque temps chanteur et instrumentiste à Saint-Marc de Venise, puis il entreprit des voyages à Rome (chez le Cardinal Ottoboni), à Vienne, à Madrid, etc. En 1716, il fut nommé second Maître de Chapelle de l'empereur Charles VI à Vienne (le premier étant J.J. Fux). La musique de Caldara fait une synthèse intéressante du style choral vénitien, du style mélodique et harmonique napolitain et du baroque de Vienne, lequel était à son apogée. Son influence sur les musiciens de l'école de Mannheim et sur les musiciens viennois de la génération suivante (notamment Haydn) fut importante. Oeuvres: 90 opéras, sérénades et cantates dramatiques, ces cantates étant la partie la plus originale de son oeuvre. Des Arie, madrigaux, canons. Une trentaine d'Oratorios, des messes et motets et des compositions religieuses. Des symphonies, des sonates et autres oeuvres pour clavier. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, Paris, 1996. (Ndlr: nous avons joué au clavecin des pièces de J.J. Fux). Lien: voir ici.


•  Robert Cambert: Paris, 1628 et Londres, 1677. Il fut élève de Chambonnières. Il fut organiste à l'église Saint-Honoré, puis sur-intendant de la musique d'Anne d'Autriche. A partir de 1658, il s'efforça d'adapter à la langue française le style des nouveaux opéras vénitiens et romains (Cavalli, Cesti, Rossi), style qui impliquait la continuité de l'action et l'emploi d'un récitatif mélodique accompagné (recitativo stromentato). Avec l'abbé Perrin qui lui fournit la plupart de ses livrets, il obtint un privilège pour fonder un théâtre d'opéra destiné à représenter des "académies d'opéra ou représentations en musique et en langue française, sur le pied de celles de l'Italie". Ce théâtre a fonctionné un an (1671-2) avant d'être mené à la faillite par des commanditaires malhonnêtes. L'abbé Perrin se retrouva en prison et Cambert dut vendre son privilège à Lully qui fit fermer le théâtre pour ouvrir sa propre Académie royale de Musique. Cambert, évincé, partit pour Londres où il fonda, avec son élève Grabu, la Royal Academy of Music qui, apparemment, ne lui survécut pas. On ne sait rien des dernières années de sa vie et certains pensent qu'il mourut empoisonné (?). Cambert a composé quelques opéras et des Comédies en musique, un ballet et une musique pour le divertissement du roi de la Grande-Bretagne. Recueil d'Airs à boire à 2 et 3 voix. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, Paris, 1996. Lien: voir ici.


•  Giovanni Giuseppe Cambini, violoniste et altiste (1746-1825). En 1766 ou 67, un bateau qui le ramenait de Naples où avait été représenté sans succès son premier opéra, à Livourne, il est capturé par des corsaires qui le vendirent comme esclave. Mais il est racheté peu après par un riche Vénitien qui lui rend sa liberté. En 1770, il s'installe à Paris où Gossec fait entendre ses symphonies aux "Concerts Spirituels". Compositions: 20 opéras connus, 60 symphonies, 144 quatuors à cordes (le meilleur de son oeuvre semble-t-il), 29 symphonies concertantes et environ 400 oeuvres instrumentales diverses. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Thomas Campian (ou Campion) né et mort à Londres (1567 - 1620). Médecin et poète de haute réputation. L'un des meilleurs compositeurs d'ayres anglais. Il est possible qu'il ait pris part à l'expédition de Lord Essex qui, en 1591, débarqua à Dieppe et assiégea Rouen. Oeuvres: 5 livres d'ayres (plus de 100 airs avec accompagnement de luth). Plusieurs "masques" (poèmes de sa création). Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  André Campra, compositeur français (1660-1744). Fils d'un chirurgien originaire de Turin, il fut successivement maître de musique aux cathédrales de Toulon, Arles, Toulouse puis Notre-Dame de Paris (1694-1700). En 1697, avec "l'Europe galante", il se tourne vers le théâtre, et se trouve bientôt déchargé de ses fonctions d'église. Il devient maître de musique du Prince de Conti, puis maître de la Chapelle Royale en 1723 et enfin Directeur musical de l'Opéra en 1730. Dans les genres motets et tragédies lyriques, Campra introduit une composante méridionale italienne qui s'épanouissait à l'époque avec A. Scarlatti. Avec l'Europe Galante (1697), il devint un vrai créateur de l'Opéra-Ballet. Les oeuvres dramatiques de Campra se situent assez exactement entre celles de Lully et de Rameau, assurant ainsi une continuité de l'opéra français entre 2 grandes époques. Plusieurs de ses oeuvres sont restées près d'un siècle au programme de l'Opéra. Oeuvres principales: des oeuvres dramatiques composées pour l'Opéra mais aussi pour le collège des Jésuites Louis-le-Grand: 12 opéras ou tragédies lyriques (Tancrède, Camille), 8 opéras-ballets (Europe Galante, Le Carnaval de Venise), 15 intermèdes et divertissements, 5 arrangements ou pastiches de Lully, Charpentier, Collasse. Oeuvres religieuses: 5 livres de motets, 2 livres de psaumes dédiés à Louis XIV, messe Ad Majorem Dei Gloriam à 4 voix, un Requiem, 3 livres de Cantates françaises et des airs dispersés dans différents recueils du temps. Biblioraphie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, Paris, 1996. Lien: https://www.musicologie.org/Biographies/campra_andre.html .


•  Christian Cannabich, compositeur allemand (1731-1798). Violoniste et chef d'orchestre, fils d'un hautboïste de l'orchestre de Mannheim. Il fut l'élève de J. Stamitz qui le fit entrer à 13 ans dans l'orchestre palatin. L'Electeur l'envoya étudier à Rome chez Jomelli. A la mort de son maître (1757), il lui succéda comme Konzertmeister, puis en 1774, il fut nommé directeur de la musique instrumentale de l'Electeur, poste qu'il conserva après le transfert de la cour électorale à Munich. Premier grand chef d'orchestre, dans le sens MODERNE du terme, il fit de la formation de Mannheim la meilleure d'Europe. Mozart, dans plusieurs lettres à son père datées de Mannheim, décrit la perfection de l'orchestre, ajoutant que Cannabich était le meilleur chef qu'il ait rencontré. Oeuvres de Cannabich: 100 symphonies et ouvertures, environ 50 quintettes, quatuors, trios et sonates. De nombreux ballets, en partie perdus. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  André Caplet (1878-1925), compositeur français. Ayant obtenu le grand prix de Rome en 1901, il voyagea en Italie, Allemagne (où il assista, à Berlin et à Dresde aux concerts de Mottl et de Nikisch). Il fut l'ami de Debussy qui lui confia des transcriptions pour piano d'oeuvres symphoniques et la direction de la première exécution du Martyre de Saint-Sébastien en 1911. Ce fut un admirable chef d'orchestre. Il dirigea régulièrement à Boston de 1910-1914. Depuis 1900, il était directeur de la musique de l'Odéon. Sa musique religieuse, qui serait le meilleur de sa production, est empreinte d'une personnalité fine, poétique, mystique. Le traitement des voix y est particulièrement adroit. Son oeuvre: Le Miroir de Jésus (solo, choeurs, quintette à cordes et harpe), messe à 3 voix, nombreuses mélodies. Epiphanie pour violoncelle et orchestre. Musique de chambre. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. [Mottl = chef d'orchestre autrichien (1856-1911), spécialiste du répertoire wagnérien. Nikisch = chef d'orchestre hongrois (1855-1922), serait considéré comme un pionnier de la direction d'orchestre moderne]. Lien: voir ici.


•  Manuel Cardoso (1566-1650), compositeurs espagnol. Il effectue des études musicales et théologiques à la cathédrale d'Evora où, très jeune, il devient Maître de Chapelle. En 1589, il entre chez les Carmes de Lisbonne. Il sera jusqu'à sa mort le directeur musical de la chapelle de l'Ordre, puis sous-prieur et, dès 1647, vicaire de province. C'est l'un des compositeurs  les plus remarquables de l'école polyphonique d'Evora: musique austère d'expression mystique, d'une grande habileté contrapuntique. Oeuvres principales: Cantica Beata Mariae Virginis à 4-5 voix. 3 livres de Messes à 4, 5 ou 6 voix. Livro de vario motetes, Officio da Semana Santa e outras cousas à 4 voix. Plusieurs oeuvres conservées à l'état de manuscrit et qui périrent lors du tremblement de terre de 1755. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Paris, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Giacomo Carissimi, compositeur italien (1605 - 1674). Il fut d'abord chantre et organiste au Duomo de Tivoli, puis maître de chapelle à Assise jusqu'en 1629. Il fut ensuite, jusqu'à la fin de sa vie, maître de chapelle de l'église S. Apollinare qui dépendait du Collegium Germanicum de Rome. Il acquit une immense réputation qui lui valut de former de nombreux disciples, dont M.A. Charpentier, J.K. Kerll et probablement aussi A. Scarlatti. Carissimi est le premier grand maître de la cantate profane (avec récitatifs et ariae) et de l'oratorio latin. Il ouvre la voie à A. Scarlatti et il peut être considéré comme l'un des créateurs de ces formes qui n'avaient été qu'ébauchées par ses devanciers, particulièrement dans le cadre de l'Oratorio del Crocifisso, berceau de l'oratorio latin. De plus, il fait preuve d'un sens dramatique très remarquable, d'une imagination toujours en éveil, d'un éclectisme aussi large que possible sur le plan mélodique (recitativo secco, déclamation mélodique dans l'esprit de Monteverdi, ariae de tous genres). Enfin, il fait preuve d'un sentiment moderne de la tonalité qui place les modulations dans leur juste perspective. Oeuvres: 16 oratorios ou "histoires bibliques" en latin (dont Jefte considéré comme son chef-d'oeuvre). Nombreuses cantates de chambre, des messes et des motets. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, Paris, 1996. Lien: voir ici.


•  Alfredo Casella, compositeur italien (1883-1947). Son père est professeur au Lycée musical de Turin, comme violoncelliste. Sa mère est une bonne pianiste. C'est sa mère qui l'initie au piano et il fait sa première apparition en public à 11 ans. A 13 ans, il entre au Conservatoire de Paris comme élève du célèbre Diemer (piano) et de Fauré (composition). Jusqu'en 1915, il vit à Paris, et fréquente les milieux musicaux d'avant-garde. Il subit l'influence de Stravinsky. Il donne des concerts comme pianiste et chef d'orchestre, assistant de Cortot comme professeur de piano au Conservatoire. De retour à Rome, il est nommé professeur de piano au Conservatoire et commence à se faire une réputation comme compositeur également. Cependant, pendant plusieurs années, ses oeuvres provoquent plutôt le scandale et sont systématiquement écartées. Son activité intense lui vaut quand même de devenir le chef de la jeune école romaine et l'un des principaux promoteurs de la tendance néo-classique qui s'affirme en Italie à partir de 1920. Par son oeuvre, son enseignement, ses écrits, son action en faveur de la musique NOUVELLE, Casella fut le plus important compositeur de sa génération en Italie. Oeuvres: 3 opéras, 4 ballets, une Missa Solemnis pro Pace pour soli, choeurs et orchestre et orgue, plusieurs oeuvres pour piano et orchestre, des concertos pour violons, violoncelle, orgue. Un triple concerto pour violon, violoncelle et piano. Nombreuses pièces de piano, des mélodies. Des ouvrages sur la musique (Bach, Beethoven, Stravinski, sur la musique pour piano). Rééditions modernes d'oeuvres de Monteverdi, Vivaldi, Clementi. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Mario Castelnuovo-Tedesco, compositeur italien mort aux Etats-Unis (1895-1968). Ce fut un élève de Pizzetti. Il commença sa carrière à 15 ans. Il est devenu l'un des meilleurs compositeurs de mélodies de sa génération en faisant preuve dans le choix des poèmes d'un goût remarquable et d'une culture éclectique. Il a notamment composé de la musique pour toutes les chansons des pièces de Shakespeare (sur des poèmes anglais originaux). Depuis 1938, il est parti vivre aux Etats-Unis où il fut obligé de se retirer en raison des lois raciales de Mussolini. Oeuvres: 3 opéras, 9 ballets, ouvertures pour 7 pièces de Shakespeare, 3 concertos pour violon, 2 pour piano et 1 pour guitare. Trois Fioretti de Saint-François d'Assise pour voix et orchestre. Choeurs et nombreuses mélodies dont 12 volumes de chansons de Shakespeare. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. [Pizzetti: professeur de Composition italien (Parme, Rome, Florence), de la première moitié du 20ème siècle]. Lien: voir ici.


•  Emilio de Cavalieri, compositeur italien (1550 - 1602). Il est organiste de l'Oratorio del Crocifisso de Rome de 1578-84. Puis il est surintendant des arts à la cour de Ferdinand 1er de Médicis, à Florence, de 1588-96. Là il fréquente les réunions musicales de la "camerata Bardi" et il fut probablement le premier à composer dans le nouveau "stile rappresentativo" ou "recitar cantando". D'autres compositeurs italiens le suivirent sur cette voie (Caccini, Peri). Il fut aussi l'un des premiers utilisateurs de la basse continue, avant Viadana qui s'en attribuait l'invention. Son oeuvre principale, la Rappresentazione di Anima e di Corpo fut exécutée à Rome en 1660. Cavalieri est considéré comme étant le premier à avoir présenté la forme de l'oratorio italien. En fait, cette Rappresentazione est une sorte d'opéra sacré. On est cependant encore éloigné de l'oratorio classique de Schütz et de Carissimi et leurs successeurs. Dans une surface infiniment précieuse, le compositeur (Cavalieri) donne des indications pour les mouvements scéniques, l'instrumentation, la réalisation de la basse continue, les ornements vocaux. J. Peri lui attribue la priorité dans la représentation de mélodrames. Oeuvres: Rappresentazione di Anima e di Corpo (1600), plusieurs pastorales dramatiques en style nouveau, plusieurs intermedi, des madrigaux. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Francesco Cavalli, compositeur italien (1602-1676). Il s'appelait réellement Caletti-Bruni et était le fils du chef des choeurs de la cathédrale de Crema. Il apprit avec lui les rudiments de la musique. Un très riche patricien vénitien (dont par reconnaissance il prit le nom) assura son éducation musicale et il le fit entrer dans le choeur de Saint-Marc que dirigeait Monteverdi. Il devint plus tard second organiste de Saint-Marc (1640), puis organiste titulaire (1665) et enfin maître de chapelle en 1668. En 1660, sur demande de Mazarin, il se rendit à Paris où il fit représenter Serse au Louvre, à l'occasion des fêtes du mariage de Louis XIV. Cavalli est avant tout un musicien de théâtre. De ce point de vue, sont rôle fut presque aussi important que celui de son maître Monteverdi. Après Monteverdi, il est le plus grand représentant de l'opéra vénitien du 17ème s. Son art, servi par un génie mélodique particulièrement riche, marque la transition entre le style dramatique de Monteverdi et le lyrisme du futur opéra napolitain. Oeuvres: au moins 42 opéras (dont Giasone et Ciro). Une messe, des motets et psaumes (2 à 12 voix), Requiem à 8 voix, Canzonette et sonates instrumentales. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Maurizio Cazzati, compositeur italien (1616-1678). Il fut Maître de Chapelle, successivement à Mantoue, Ferrare, Bergame, Bologne, puis de nouveau à Mantoue, au service de la duchesse Anna Isabella de Gonzague. Il fut maître de G.B. Vitali et créateur de l'école instrumentale de Bologne. Oeuvres: oratorios, très nombreuses compositions religieuses dont 42 opus publiés, airs, madrigaux, compositions instrumentales, sonates, canzoni da sonare... Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. [Giovanni Battista Vitali est un joueur de contrebasse, de viole et de violon qui se produisait à l'église S. Petronio de Bologne, puis à l'église du Rosaire et enfin à la cour du duc de Modène]. Lien: voir ici.


•  Pietro Antonio Cesti, dit Marc'Antonio, compositeur italien (1623-1669). Il prit l'habit des frères mineurs dès l'âge de 14 ans, mais il ressort des lettres de sont ami Salvator Rosa qu'à la suite d'aventures peu compatibles avec son état il aurait été dégagé de ses voeux. Il fut l'élève à Rome d'Abbatini et Carissimi (1640-45). Appelé à la cour des Médicis à Florence, en 1650, il fut congédié un peu plus tard pour conduite inconvenante. Il partit à Innsbruck à la cour de Ferdinand d'Autriche, puis à celle de Léopold 1er à Vienne. Ses fonctions lui laissaient la possibilité de voyager: en Italie surtout. Il s'intéressait au théâtre auquel il consacra presque toute son activité de compositeur. Ses opéras, créés pour la plupart à Venise, Innsbruck, Vienne lui valurent une grande renommée. Plus encore que celle de Cavalli, son oeuvre représente une évolution vers l'expression lyrique et le bel canto: synthèse entre le style vénitien et la cantate napolitaine. Oeuvres: nombreux opéras dont 14 seulement sont connus, motets, cantates de chambre. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Emmanuel Chabrier, compositeur français (1841-1894). Dès l'âge de 10 ans, il étudie le piano en amateur en manifestant à l'évidence des dons remarquables pour la composition. Sur l'insistance de son père qui voulait que son fils fasse des études pour entrer à l'administration, il entreprit des études de droit. En 1862, il entre au Ministère de l'Intérieur d'où il démissionna en 1880 pour se consacrer entièrement à la musique. Durant cet emploi, il s'était perfectionné dans l'art de composer avec A. Hignard, musicien assez en retrait mais qui avait composé un petit chef-d'oeuvre: l'Etoile. Grand admirateur de Wagner, Chabrier va pourtant lancer en plein "wagnérisme" les traits étincelants de l'esprit français contenant l'humour et la jovialité, la sensibilité masquée par l'ironie. L'influence de Chabrier sur les compositeurs français des générations suivantes fut très importante (notamment le Groupe des Six et particulièrement Poulenc). Quelques chefs-d'oeuvre: Le Roi malgré lui, opéra-comique. Les Pièces pittoresques pour piano. Il a composé des opéras: l'Etoile, Gwendoline, Le Roi malgré lui, Briseis. Pour orchestre: Joyeuse Marche, Ode à la Musique. Des pièces pour piano: Scherzo-Valse, Danse Villageoise, Idylle, Sous-Bois, Bourrée fantasque.... Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Jacques Champion de Chambonnières, compositeur et claveciniste français (1602-1672). Claveciniste et fils de claveciniste du roi. Il peut être considéré comme le chef de l'Ecole Française de Clavecin, et son jeu, raffiné et subtil, lui valut une réputation considérable, dans toute l'Europe. Il succéda à son père comme claveciniste du roi (Louis XIII puis Louis XIV) et il fut même au service des cours de Suède et de Brandebourg. Sa musique est exclusivement destinée au clavecin. Il a hérité des luthistes et organistes de la génération précédente un style polyphonique dont un certain archaïsme est compensé par l'abondance des ornements et de modernes raffinements harmoniques. Sa musique est essentiellement présentée sous forme de suites de danses. Chambonnières fut le maître de Nivers, Cambert, Le Bègue, D'Anglebert et des trois premiers Couperin (père et oncles de François Couperin). Il les introduisit à Paris en 1650. Oeuvres: 2 livres de pièces pour clavecin avec une très précieuse table des ornements de l'époque. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Marc-Antoine Charpentier, compositeur français (1643-1704). Il fut l'élève de Carissimi à Rome (voir ci-dessus) où il séjourna plusieurs années. A son retour en France, il est invité par Molière, qui venait de rompre avec Lully, à collaborer aux représentations du,, Théâtre-Français d'où naquirent des partitions pour le Mariage , forcé et le Malade Imaginaire. Puis il fut successivement Maître d, e musique de la Maison professe des Jésuites et de la Sa, inte-Chapelle, en même temps qu'il enseignait la musique au Duc d'Orléans. Il écrivit pour lui un traité de composition et d'accompagnement. On dit que Charpentier était plus cultivé, plus inspiré, plus raffiné que Lully. Par contre, on estime qu'il n'avait pas un sens aussi aigu du théâtre que Lully, d'où le peu de succès de sa musique dramatique. Par contre il avait le génie de la musique religieuse où il adopte le style italien. Son écriture vocale est inspirée de son Maître Carissimi et des artistes romains. Oeuvres: des opéras (Médée, Les Amours d'Acis et de Galatée, Philomè, le). Des tragédies lyriques pour les jésuites, des pastorales, de la musique de scène. Musique religieuse: Histoires sacrées (oratorios latins sur des sujets bibliques); 12 messes, des cantates, des psaumes, des motets, un Te Deum, un Magnificat, les Leçons des ténèbres, des Litanies de la Vierge. Des Ballets des Saisons, Orphée (ballet), concert pour 4 violes, ouvertures et sérénades. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. Lienvoir ici


•  Ernest Chausson, compositeur français (1855-1899). Il commence par des études de droit et n'entre au Conservatoire de Paris qu'à l'âge de 25 ans (classe de Massenet). La rigidité de l'enseignement officiel n'est pas compatible avec son caractère. Il entre dans la classe de C. Franck (orgue). Il quitte le conservatoire et travaille à titre privé avec Frank. Il montre une grande indépendance dans ses opinions esthétiques. Il manifeste un grand libéralisme à l'égard des autres. De 1888 à sa mort il est secrétaire général de la Société nationale de Musique et il fait connaître des compositeurs de son temps, notamment Debussy. Il est mort d'un accident de vél, o (fracture du crâne). Son oeuvre est caractéristique de l'école franckiste avec cependant des influences wagnériennes. Sa musique annonce l'impressionnisme. Oeuvres: Le Roi Arthur, drame lyrique; 8 motets, Hymne pour choeur et orchestre, Poème de l'amour et de la mer pour une voix et orchestre, symphonie, poèmes symphoniques, Poème pour violon et orchestre, Concert pour violon, piano et quatuor à cordes; nombreuses mélodies. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Paris, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Luigi Cherubini, compositeur italien (1760-1842). A 6 ans il apprit la musique avec son père, musicien au Teatro alla Pergola. A 16 ans, il avait déjà écrit de nombreuses pièces religieuses. En 1778, le Grand-Duc de Toscane l'envoie travailler sous la direction de Sarti à Venise. Il y apprit le vieux style polyphonique italien. C'est à cette époque qu'il se tourne vers le théâtre et compose des opéras de style napolitain. Il en présente 4 à Londres en 1784, sans grand succès. Il occupe cependant pendant un an le poste de compositeur du Roi d'Angleterre. En 1786, il vient à Paris. Il change complètement son style pour composer des, opéras dramatiques et expressifs sur des livrets français en un style personnel, plus proche de la réforme gluckiste que dans la tradition piccinniste. Ses oeuvres à Paris eurent un succès honorable. Il avait une situation financière difficile et Napoléon ne l'aimait pas. Il était un peu aigri. Cependant, Cherubini fut Directeur du théâtre de Monsieur aux Tuileries, inspecteur de l'enseignement au Conservatoire tout récemment organisé (1796-1814). Il fut aussi surintendant de la Chapelle de Louis XVIII (1816). Il fut professeur au Conservatoire puis Directeur de 1822 jusqu'à sa mort. En 1805, il va à Vienne où Haydn et Beethoven lui avaient exprimé leur admiration pour ses opéras et pour sa musique religieuse. Il est à Vienne quand éclate la guerre. Napoléon occupe Vienne. Cherubini fut chargé d'organiser les soirées musicales de l'empereur à Schönbrunn (1806). De retour en France, il se consacre exclusivement à la musique religieuse. Un portrait de Cherubini est visible au Louvre. Oeuvres: nombreuses Messes, 2 Requiems, motets, oeuvres religieuses diverses, 17 cantates dont une pour la mort de Haydn. 13 opéras italiens, 18 opéras ou opéras-comiques français. Des romances, des airs, des duos, des chants révolutionnaires, des ouvrages d'enseignement... Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. [Piccinniste: vient de Niccolo Piccinni, compositeur d'opéras sérieux italiens mais aussi d'opéras-comiques italiens. Il fut mis en opposition à Gluck, mais Piccinni garda la faveur de la reine de France en donnant des leçons de chant à Versailles]. Lien: voir ici.   


•  Vincenzo Legrenzio Ciampi, compositeur italien (1719-1762). Il fut claveciniste, élève de Durante et Leo à Naples. Il fit représenter dans cette ville ses premiers opéras dès l'âge de 18 ans. De 1748 à 56, il vécut à Londres comme chef d'une compagnie d'opéra italienne. En 1753, il fit un déplacement à Paris, où son opéra bouffe Bertoldo in Corte fut représenté à l'Opéra (inspirant à Favart une "parodie" qui fut célèbre à l'époque: Ninette à la cour). En 1760, il est nommé Maestro di Cappella à l'Ospedale degli Incurabili de Venise. Oeuvres: nombreux opéras et opéras bouffes, oeuvres religieuses polyphoniques, musique instrumentale: 12 sonates pour 2 violons et basse, 6 sonates pour clavecins, 6 concerti à 6.... Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici.


•  Domenico Cimarosa, compositeur italien (1749-1801). Il fut l'élève de Fenaroli et de Sacchini au conservatoire napolitain de S. Maria di Loreto (1761-72). Il fit ses débuts à Naples durant le Carnaval de 1772, avec l'opéra bouffe le Stravaganze del Conte qui obtint un vrai succès. Dès 1780, il est considéré , comme le rival de Paisiello. Ses oeuvres sont représentées un peu partout: Naples, Rome, Venise, Milan, Florence, Paris, Londres, Vienne, Dresde.... Il est appelé par Catherine II à Saint-Pétersbourg. Il sera de 1787 à 91 compositeur de chambre de l'Impératrice et du Théâtre Impérial. Au retour, il reste une année comme Kapellmeister de Léopold II à Vienne. Il compose alors son chef-d'oeuvre représenté en 1792 à Vienne: Matrimonio segreto. Cet opéra sera représenté plus de 200 fois à Naples. Stendhal exprimera son admiration pour ce chef-d'oeuvre. Pendant la brève "République parthénopéenne" (1799), Cimarosa dirige un hymne républicain au cours d'une cérémonie organisée par les Français. Trois mois plus tard, le Cardinal Ruffo repr, enait la ville et faisait emprisonner le compositeur. Il fut condamné à quitter le royaume de Naples et à se réfugier à Venise où il termina sa vie (empoisonné dira-t-on). Il fut l'un des grands maîtres de l'opéra bouffe napolitain et ses oeuvres sont parfois dignes des compositions de Mozart. Oeuvres: 70 opéras bouffes ,, e, t oeuvres de théâtre (Finta Parigina, La venita delusa, Il Matrimonio segreto...). Six oratorios, 7 cantates, messes et autres oeuv, res religieuses., 32 so, nates de clavecin, concertos pour pianoforte et pour hautbois. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seu, il, Paris, 1996. [République parthénopéenne: république fondée par les Français à Naples en janvier 1799 et qui disparut en juin, Nelson ayant chassé les Français]. Une sonate pour clavecin enregistrée par l'auteur du site à son clavecin: écouter ici. Autre oeuvre de ce compositeur à l'épinette: écouter ici. Lien: voir ici.


•  Muzio Clementi, né à Rome en 1752 et mort en Angleterre en 1832. Pianiste prodige, organiste à 9 ans et compositeur très précoce (pièces polyphoniques, oratorio, messe). En 1766, un gentilhomme du Dorset l'invita à parfaire sa technique et sa culture en Angleterre. Il y obtint un immense succès de virtuose. Il s'établit à Londres en 1773. Il y donne des, récitals et dirige pendant 3 ans l'Opéra-Italien. En 1781, il effectue une vaste tournée de concerts sur Paris, Munich, Vienne. A Vienne, on le mit en compétition avec Mozart dont, semble-t-il, personne ne sortit vainqueur. A son retour à Londres, il est associé dans une affaire d'édition et de facture de pianos, puis il s'installe pour son compte en créant la florissante Maison Clementi and Co. En 1802, il fait une tournée à Saint-Pétersbourg et il fit encore des voyages en Europe (Russie, France, Italie, Allemagne). Son génie pianistique et pédagogique fait trop souvent oublier ses compositions dignes souvent de Haydn. Oeuvres: plus de 100 sonates (64 pour piano, les autres pour piano et divers instruments). Gradus ad Parnassum (100 études pour piano), plusieurs pièces isolées pour piano, quelques symphonies et ouvertures. Clementi créa un style pianistique moderne qui servit de modèle à de nombreux virtuoses du piano au 19ème s. Bibliographie: Dictionnaire des Compositeurs, R. de Candé, Seuil, 1996. Lien: voir ici


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