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Dijon (Notre-Dame)


Dijon en Bourgogne: église Notre-Dame, orgue Ghys et vitraux

Vue du Grand Orgue Ghys/Hartmann-Deloye (1895) de N.-Dame de Dijon. Cliché personnel (juin 2009)





•  En juin 2009, nous avons eu l'occasion de visiter Dijon et, notamment, l'église Notre-Dame de cette ville.

•  Il existe un site Internet très complet sur l'ensemble de cet édifice: voir ici. Ce site, dont on souhaite la pérennité, présente, en détail, l'histoire de cette église grandiose, mais aussi celle de ses vitraux et celle de son Grand Orgue. C'est la raison pour laquelle nous ne donnerons que quelques renseignements ponctuels, le lecteur devant se référer à ce site spécifique pour des détails historiques plus poussés. Malheureusement, le site d'origine (http://www.notre-dame-dijon.net/) a, comme nous en avions la crainte, DISPARU. Il contenait de multiples renseignements historiques sur cette église, notamment la composition de l'orgue en tribune, à jour. Heureusement: nous avions pris la précaution de relever la composition de cet instrument dans ce site, prévoyant qu'il allait un jour disparaître.....! En France, c'est comme cela, les liens utiles et bien faits sont détruits, pourquoi ?.....

•  Histoire de l'église N.-Dame de Dijon: la construction de N.-Dame de Dijon a débuté vers 1220, à l'emplacement d'une chapelle romane appelée Sainte-Marie. La nouvelle église gothique, modèle de pur style gothique bourguignon, sera terminée vers 1250. Elle sera dédicacée en 1334. Lors du siège de Dijon par les Suisses, en 1513, l'église n'eut pas trop à souffrir grâce au fait que la statue de la Vierge fut transportée, en procession, dans les rues durant le siège. En 1794, pendant la Révolution, les sculptures des portails du porche furent détruites. En 1803, le culte est rétabli et la statue de Notre-Dame de Bon-Espoir reprend sa place dans l'église. Des travaux de réfection commencent. En 1840, l'église est classée monuments historique. Une restauration complète a lieu entre 1865 et 1884. En 1873, une nouvelle flèche vient couronner la tour de la croisée du transept. Le maître verrier Edouard Didron restaure les 5 vitraux restants du 13ème siècle (dans le transept Nord) et aborde la réalisation de nouvelles verrières, dans le même style, pour le reste de l'édifice (notamment les deux roses des transepts). Il posera ainsi en tout 58 verrières. En 1874, l'ancien orgue est démonté. Le nouvel orgue est inauguré en 1895, par Léon Boëllmann. En 1944, les Allemands menacent Dijon en voulant y résister. La population intercède auprès de Notre-Dame de Bon-Espoir, comme lors du siège des Suisses en 1513. Les Allemands quittent Dijon et la libération de la ville a lieu sans violences. Une tapisserie monumentale, intitulée Terribilis, est réalisée, en 1950, d'après des dessins d'un moine bénédictin du nom de Dom Robert. Cette oeuvre rappelle la délivrance de Dijon en 1513 puis en 1944. Un nettoyage de l'église est effectué, à l'intérieur, par des bénévoles, de 1975-78. En 1976, l'orgue est agrandi et rénové (adjonction du Positif de dos). L'architecte restaurateur de N.-Dame de Dijon fut Jean-Charles Laisné (de 1865-84), et non Viollet-le-Duc, ainsi qu'on le trouve parfois écrit par erreur !

•  Notre-Dame de Dijon se distingue, notamment, par une façade comportant une impressionnante galerie de gargouilles (51 fausses gargouilles !). Cette façade occidentale constitue un porche plat, ouvragé, abritant les trois portes gothiques, et masquant la disposition des 3 nefs, disposition visible habituellement en façade d'une église gothique du 13ème s. Ces 51 fausses gargouilles furent réalisées lors d'une restauration, de 1880-81. Mais ces fausses gargouilles ont existé, à l'origine. Elles furent déposées, en 1240, après un accident mortel survenu par le détachement de l'une d'entre elles. Deux tours carrées devaient dominer cette façade originale et remarquable. Elles ne furent jamais réalisées. La base de la tour Sud porte le Jacquemart (horloge à automates, prise à Courtrai en 1382, par Philippe le Hardi).

•  Les vitraux: (voir dans cette page et nos photos) des vitraux de l'origine (13ème s.) il ne subsiste que les 5 verrières en lancettes sous la rose du transept Nord (gauche). Toutes les autres verrières furent réalisées, dans le même style, par le maître verrier Edouard Didron (de 1874-1897). La statue de Notre-Dame de Bon-Espoir est une oeuvre en bois datant du 11ème s. ou du 12ème s., probablement. Il s'agissait initialement d'une sculpture polychrome, qui fut peinte en noir au 16 ou au 17ème s. L'enlèvement de cette couche, en 1945 et en 1963, a dissipé l'idée que cette Vierge fût noire à l'origine. Depuis sa restauration, on la désigne sous son ancien nom de Notre-Dame de Bon-Espoir. La chouette: cette petite statue est sculptée dans une pierre de N.-Dame du côté Nord. Elle fait l'objet d'une vénération superstitieuse et il faut, pour cela, la caresser de la main gauche en formulant un voeu personnel !

•  Les orgues: le grand buffet actuel est un buffet néo-gothique, dessiné par l'architecte Charles Suisse, abritant une partie instrumentale du facteur dijonnais Jean-Baptiste Ghys (orgue inauguré en 1895, par Léon Boëllmann). Voici l'histoire des orgues: en 1563, on retrouve la mention d'un orgue à N.-Dame de Dijon (orgue Renaissance). En 1597, une rénovation complète est pratiquée par un nommé Simon Duprey. De 1687 à 1690: on relève plusieurs remaniements de l'instrument. C'est à cette époque que, semble-t-il, un premier Positif dorsal est apparu. En 1705, l'orgue est en piteux état: un certain Esmilan Lorin, facteur d'orgues, refait l'orgue à neuf et termine ses travaux en 1713. En 1709, Jean-Philippe Rameau est organiste à N.-Dame avec le fils du facteur Esmilan Lorin. En 1735, Claude Rameau, frère de Jean-Philippe, est en charge de jouer aux Fêtes solennelles, aux cérémonies diverses ainsi qu'aux prières publiques, ceci jusqu'en 1737. En 1785, le facteur Jean Richard de Troyes (associé à Noël Tonne pour la menuiserie) construit une nouvelle soufflerie et ajoute un 4ème clavier à l'orgue. En 1811, c'est François Callinet qui répare l'instrument. En 1874, l'orgue est en mauvais état: il est démonté pour permettre des travaux de restauration en façade. En 1893, le facteur dijonnais Jean-Baptiste Ghys (1840-1923), ancien ouvrier de la manufacture Merklin de Paris, reconstruit l'orgue et l'installe dans le buffet néo-gothique dessiné par Charles Suisse. Ce nouvel instrument est inauguré, en mai 1895, par Léon Boëllmann qui y joue, en première audition, sa Suite Gothique. L'orgue est alors d'esthétique romantique, avec 20 jeux répartis sur deux claviers et un pédalier. La facture en est soignée, comme tous les instruments Ghys de la région. La mécanique est actuellement encore en état de marche et fait honneur à la qualité de la facture de cet instrument. De 1975 à 1978, les facteurs Philippe Hartmann et Jean Deloye ajoutent un 3ème clavier et un buffet neuf pour le Positif dorsal (la mécanique de 1895, pour les 2 autres claviers est laissée intacte). En 1987, la manufacture Dunand ajoute à l'orgue 6 jeux de pédale indépendants, placés dans un buffet caché derrière le grand buffet. En 1992, le facteur Claude Berger (chercher: Berger dans la page) répare les soufflets de la machine Barker et des tirages de registres. La composition actuelle de cet orgue est bien connue et affichée dans l'entrée de l'église. Nous la reproduisons à partir de photos, réalisées sur place, des affichages historiques placés à l'entrée. 


•  Composition des jeux de l'orgue Ghys de l'église Notre-Dame à Dijon (juin 2009):

Grand-Orgue: Bourdon 16', Montre 8', Bourdon 8', Salicional 8', Flûte harmonique 8', Prestant 4', Plein-Jeu VI, Cornet V, Bombarde 16', Trompette 8'.

Positif: Salicional 8', Bourdon 8', Montre 4', Flûte 4', Flageolet 2', Nasard 2 2/3', Tierce 1 3/5', Plein-Jeu V, Clarinette 8', Tremblant.

Récit expressif: Bourdon 8', Diapason 8', Gambe 8', Voix céleste 8', Flûte octaviante 4', Octavin 2', Basson/Hautbois 8', Trompette 8', Clairon 4', Voix Humaine 8', Trémolo.

Pédalier: Soubasse 16', Bourdon 16', Flûte 8', Clarabella (genre de Flûte) 8', Flûte 4', Trombone 16', Bombarde 16', Trompette 8', Clairon 4'.

Accessoires: tirant pour le GO, appel anches du GO, appel du GO; tirant pour le Positif, accouplement Pos./GO; tirant pour le Récit, appel anches du Récit, accouplements Réc./GO et Réc./Pos.; appel anches de Pédale. Il y a 10 combinaisons fixes. Il y a une machine Barker au GO et une machine Ghys au Récit (aide à la traction mécanique). Le sommier de GO est à pistons, celui du Récit est à cases. Les sommiers de Positif et de Pédale sont mécaniques avec traction mécanique. Il existe à Dijon un orgue J.-B. Ghys parfaitement conservé: il s'agit de l'orgue de l'église Sainte-Chantal. Quant à nous, nous avons mis en évidence les orgues Ghys de l'église St-Michel de Dijon et de l'église St-Nicolas de Beaune (voir ces rubriques sous " Bourgogne ").

[Se rappeler notre rubrique concernant la terminologie des jeux de l'orgue: cliquer ici ].


•  Liens Internet:

    -  http://architecture.relig.free.fr/dijon_dame.htm (lien sur N.-Dame de Dijon),

    -  http://dijoon.free.fr/visite/eglise-nodame.htm (autre rubrique),

    -  une photo de N.-Dame de Dijon : la façade célèbre de cette église,

    -  galerie de photos agrandissables de N.-Dame de Dijon: lien Wikipedia pour les vitraux, surtout; descendre dans la page Wikipedia !

    -  http://notre-dame-dijon.blogspot.com/ (lien paroissial),

    -  autre lien avec photos extérieures: voir ici,

    -  http://www.patrimoine-histoire.fr/Patrimoine/Dijon/Dijon-Notre-Dame.htm (le seul beau site qui reste......dommage, et il pourrait AUSSI disparaître un jour !),

    -  un autre lien magnifique, riche en photos, à voir: cliquer ici (en espérant qu'il ne disparaisse pas...) [rechercher Dijon Notre-Dame dans la liste et cliquer],

    -  autour d'un orgue Ghys (à Nolay): voir ici ,

    -  article sur le grand orgue Ghys de cette église avec photos agrandissables: voir ici  (base mondiale néerlandaise des Orgues).

    -  un lien pour le facteur d'orgues Ghys de Dijon: voir ici


•  Ci-dessous, en guise de vignette agrandissable de cette page, nous mettons un cliché personnel (juin 2009) du Grand Orgue de Notre-Dame de Dijon. Les autres clichés personnels figurent dans la rubrique " photos " attenante à cette page de texte.


•  Monographie relue et corrigée en juin 2022


Vue de la façade de Notre-Dame de Dijon: ci-dessous, à droite

Une vue de la façade de N.-Dame de Dijon, avec ses gargouilles. Cliché personnel


Les églises principales de Dijon, dont Notre-Dame (plan du centre de la ville): ci-dessous, à droite

Centre de Dijon, église N.-Dame notamment. Source: plan de Dijon sous Google

Informations :

•  Accueil: orgues et vitraux

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