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Autres instruments de musique

Vignette de la page: un virginal construit par le facteur australien Mark Nobel. Cliché mis à disposition par M. NobelVoici une rubrique qui n'a pas la prétention d'être exhaustive, mais qui présente des instruments (à claviers ou pas), au gré de nos lectures. Sites à consulter:
       

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_instruments_de_musique , un site de référence pour tous les instruments (©), et aussi ici,
    
https://www.musicologie.org/index.html (©),
      
https://fr.wikipedia.org/wiki/Instrument_de_musique (encyclopédie libre). Site très recommandable et à l'élaboration duquel on peut contribuer librement !
      
-  https://www.instrumentsdumonde.com/ (autre site présentant un intérêt).
    
Nous possédons plusieurs ouvrages, dont les deux plus accessibles sont, financièrement:
          
Encyclopédie des Instruments de Musique, par Alexander Buchner, éd. Gründ, Prague, Paris, 1980 .
    
Encyclopédie illustrée des Instruments de Musique, par Bohuslav Cízek, éd. Gründ, imprimé en République tchèque, diffusion à Paris, Rue Mazarine 60, 2003. [Cet ouvrage contient de superbes illustrations] .
        
Liste des instruments évoqués par ordre alphabétique à l'écran :
     

  • L' arpeggione ou guitare-violoncelle . Cet instrument, appelé aussi guitare d'amour, a été inventé en 1823 par un Viennois: J.G. Staufer (1778-1853). Il s'agit d'un croisement entre la guitare et le violoncelle. On tient l'instrument entre les jambes, comme une viole de gambe (voir ci-dessous). On le joue avec un archet et le manche comprend 24-26 frettes de métal (pour le mot "frettes", voir ci-dessous, sous viole de gambe). L'arpeggione comprend 6 cordes dont l'accord en quartes et tierces correspond à celui de la guitare (mi 1, la 1, ré 2, sol 2, si 2, mi 3). Les partitions sont notées en clef de sol, une octave au-dessus des sons réels. L'un des virtuoses de cet instrument fut Vincenz Schuster qui publia une méthode pour apprendre et pratiquer l'arpeggione. Il obtint de Schubert une sonate en la mineur, écrite en 1824. Cet instrument tomba assez rapidement dans l'oubli et la sonate de Schubert, transcrite pour le violoncelle, fait partie intégrante du répertoire de musique de chambre de ce musicien. Site Internet en anglais relatant l'histoire de cet instrument avec une illustration:
     
    -  https://fr.wikipedia.org/wiki/Arpeggione .

     
  • La bombarde . La bombarde est un instrument très ancien, de la famille des instruments à vent. Le terme bombarde viendrait du latin bombus signifiant bruit sourd. Selon d'autres sources, le terme bombarde viendrait du breton ancien ar vombard ou an talabard . Un joueur de bombarde se nommerait un talabarder. La bombarde, comme le biniou, est un instrument non tempéré: pour accorder un biniou avec une bombarde ou deux bombardes entre elles, il faut les tailler dans le même bois provenant du même arbre ! Sinon, les 2 instruments ne sont pas tempérés mais surtout leurs harmoniques sont différents. Avec la Renaissance, on a cherché à standardiser la gamme. Le hautbois fut alors l'instrument de "correction", issu de la standardisation progressive des instruments à vents pour pouvoir les ACCORDER ensemble, sans qu'ils ne sonnent faux ! La bombarde est donc une "relique" qui a survécu en Bretagne. Pour nous, une bombarde est donc une version ANCIENNE et non tempérée d'un instrument, actuellement tempéré, le hautbois. La bombarde ressemble donc au hautbois: un fût évasé à son extrémité avec 7 trous (ou plus, avec l'ajout de clefs). Ce fût est en bois dur, buis ou ébène, parfois ornementé de cercle d'étain ou de corne, même d'ivoire. La tonalité est le plus souvent si bémol, sur 2 octaves, la même tonalité que la cornemuse écossaise telle qu'elle est rencontrée en Bretagne. La cornemuse, en Ecosse, est de tonalité en La, soit un demi-ton en-dessous. L'anche de la bombarde est une double lamelle de roseau assemblée par du fil "poissé" sur un tube en laiton. Avant l'invention des clés (ou clefs), la bombarde émettait les sons suivants: si bémol, do, ré, mi bémol, fa, sol, la bémol, la. En soufflant FORT, les mêmes notes sortaient une octave plus haut. La bombarde se joue encore fréquemment dans les fêtes locales en Bretagne (les "bagadoù" avec des jeux en couple: bombarde + cornemuse écossaise de Bretagne ou bombarde + biniou). La bombarde est donc un instument à anche, ancêtre du hautbois. La bombarde est aussi un jeu d'orgue très connu, jeu d'anche très puissant, placé au pédalier (16' ou 32'). Ceux qui parcourent notre site, verront très fréquemment le terme de BOMBARDE dans la composition des orgues. A l'orgue, la bombarde est le plus souvent en étain, mais il en existe aussi en bois. A l'orgue, le jeu de bombarde est, au plan sonore, plutôt un jeu de trompette qui parle une ou 2 octaves plus bas que la trompette (8'). A l'orgue, la bombarde se combine avec d'autres jeux d'anche: la trompette, le clairon notamment.  
  • Texte sur la Bombarde: https://fr.wikipedia.org/wiki/Bombarde_(instrument) .

  • Le célesta . Le célesta est un instrument de musique, d'emploi rare, à percussion, possédant un clavier, et qui fut inventé par les Français Auguste et Alphonse Mustel en 1886. C'est un instrument hybride entre le xylophone et le piano. Le clavier actionne des marteaux qui frappent des lamelles métalliques. On obtient un son très pur mais pauvre en hamoniques (rappelle le son des boîtes à musique anciennes). Tchaikovski l'a utilisé dans son ballet Casse-Noisette; Béla Bartók l'a employé dans sa Musique pour cordes, percussion et célesta. Il existe encore actuellement un facteur allemand de célesta:
        
    https://www.celesta-schiedmayer.de/ .  Et aussi ici .

  • La cithare : c'est un instrument de musique à cordes pincées de forme trapézoïdale, plate. Elle possède des cordes jouables par la main droite, pour faire la mélodie, et des cordes (au nombre de 4 le plus souvent) pour faire des accords arpégés de basse dans l'accompagnement à la main gauche. La cithare a donc un fond et une table d'harmonie. Les "choeurs" joués par la main gauche consistent en groupes de 4 cordes de même longueur mais de grosseurs bien différentes pour pouvoir produire des accords arpégés montants lorsque les cordes sont grattées de la droite vers la gauche. La cithare se joue à plat, sur une table par exemple. On gratte les cordes généralement avec un plectre métallique. C'est un instrument populaire que l'on rencontre souvent encore dans les orchestres champêtres en Suisse, par exemple, ou en Allemagne. Voir ici pour la cithare.

  • Le clavecin avec pédalier : c'est une émanation de la seconde moitié du 18ème siècle. Si le clavecin classique est un instrument que nous connaissons bien, avec ses habituels 2 claviers regroupant les jeux de 8' et 4' au premier clavier, et un autre jeu de 8' + luth au second clavier (avec accouplement dit "à tiroir"), il en va autrement du clavecin avec pédalier, lequel fit son apparition déjà au 18ème siècle. Cet instrument était constitué d'un clavecin indépendant posé sur un second clavecin avec un pédalier semblable à celui de l'orgue. Cet instrument complexe fut construit, notamment, par des facteurs allemands comme le fameux Hieronymus Albrecht Haas . Ces grands facteurs de clavecins ont introduit déjà un 3ème clavier au clavecin, ce clavier faisant parler jusqu'à deux jeux nouveaux: un jeu de 16' (16 pieds) et un jeu de 2' (2 pieds). L'instrument s'enrichissait, à l'image de l'orgue, de basses apportées par le 16' et d'aiguës apportées par le 2'. L'adjonction du 16' n'est pas une invention du 20ème siècle: cela a existé déjà sur certains grands instruments de la seconde moitié du 18ème siècle (facteurs: Haas, Silbermann, Zell ...). De plus, pour faciliter le travail de l'organiste à son domicile, ces facteurs inventèrent même le clavecin avec pédalier. La partie avec pédalier constitue un instrument indépendant, dont les sauteraux sont animés par les touches du pédalier identique à celui d'un orgue. Ce clavecin-pédalier contient au moins un jeu de 16' et un de 8'. L'instrument complet est donc un grand instrument doté de 2 voire 3 claviers et d'un pédalier. Le clavecin du haut et celui du bas (celui du pédalier) sont en principe indépendants. La tension des cordes au niveau de la pédale est contrebalancée, déjà à cette époque, par des éléments en fer pour tenir l'accord ! Une description détaillée d'un tel instrument d'étude est donnée en 1758 par Jackob Adlung (Erfurt) dans: " Anleitung zur musikalischen Gewahreit ". On signale même la construction, vers 1750, d'un très grand clavecin avec pédalier réunissant les jeux suivants: 2 jeux de 8', un jeu de 4' en haut et à la pédale des jeux de 32', 16' et deux jeux de 8' (clavecin de Johann Caspar Vogler, Weimar). Actuellement, artisanalement, de tels instruments sont refaits, reconstitués par de grands facteurs. La grande firme allemande Neupert (à Bamberg) contient dans son catalogue un grand clavecin avec pédalier dont une illustration est donnée dans la page des photos attenantes, et dans le lien ci-dessous:

    -  Voir ici un clavecin Neupert avec pédalier: cliquer ici

      

  • Le cromorne . Le cromorne est un instrument à vent apparu à la fin du 15ème siècle. L'anche du cromorne est double; il fait donc partie de la famille des hautbois dits à "capsule", ce qui signifie que l'anche n'est pas au contact des lèvres, mais située au fond d'un réservoir d'air qui lui seul est en contact avec les lèvres. Le cromorne est un instrument recourbé de petite taille avec une sonorité plutôt douce. Le cromorne est à percée cylindrique. Tout comme les flûtes à bec, les cromornes comprennent diverses tessitures: soprano, alto, ténor et basse. Le terme de cromorne vient du vieil allemand krumm (= recourbé) et Horn (= corne). Le cromorne a donné naissance à un jeu d'orgue important: le jeu de Cromorne. Ce jeu, typique de la facture d'orgue française du 17 et surtout du 18ème siècles, est un jeu d'anche, soliste, de taille de 8 pieds (8'), le plus souvent situé dans le Positif de dos de l'orgue (la partie de l'orgue accrochée à la tribune, derrière l'organiste). A l'orgue, le cromorne est un jeu soliste, capable de "remplir le rôle d'un ténor d'opéra" [dixit le site Internet de l'Ecole Polytechnique (France)]. Voir ici pour le Cromorne.

  • Le dulcimer . Le dulcimer est un instrument antique à cordes grattées au moyen d'un "onglet" (il est d'origine celte et nordique). Il a survécu en Amérique, ayant été importé par les migrants. Les cordes sont tendues sur une table en érable, noyer ou cerisier. Les cordes passent au-dessus de la table d'harmonie. Le hammer-dulcimer , est un instrument dérivé du dulcimer, mais à cordes frappées par des marteaux en bois tenus entre le pouce et l'index. Le son est évidemment percussif et brillant. Le hammer-dulcimer comprend généralement 15 cordes aiguës et 14 cordes pour les basses. Cet instrument semble originaire du Moyen-Orient. C'est un proche parent du cymbalum , du tympanon et même du santour iranien. Le hammer-dulcimer s'est répandu en Angleterre vers 1600. Maintenant, cet instrument fait un retour dans la musique "folk". Le cymbalum viendrait de Hongrie, voire de plus loin (Syrie, Asie centrale). Les tziganes auraient importé le cymbalum en Europe. Le cymbalum, instrument à cordes également frappées, serait considéré comme un lointain ancêtre du piano ! Voir ici pour le Dulcimer.

  • L' euphonium (euphone): l'Euphonium est un instrument à vent d'origine anglaise proche du Saxhorn (petit Tuba) et constitué de 4 pistons. Se différencie du Saxhorn par une "perce" de plus gros diamètre à l'embouchure, ce qui lui confère une sonorité douce et plutôt ronde. Cet instrument se joue aussi bien en clé de Sol qu'en clé de Fa. Sa tessiture est celle du baryton (donc plutôt basse). Il va du Do en dessous de la portée de clé de Fa au 2ème Do en dessus de la portée (Contre-ut). L'Euphonium est souvent utilisé dans les fanfares et harmonies (ensembles de cuivres). On le rencontre aussi dans les "brass-bands", couramment: ensembles constitués le plus souvent de 2 Euphoniums et 2 Barytons. Mais le Baryton, autre cuivre, a 3 clefs contre 4 pour l'Euphonium. Le Baryton se joue uniquement en clef de Sol alors que l'Euphonium se joue en clef de Fa ou de Sol. Le jeu d'Euphone ou Euphonium est aussi un jeu d'orgue ; c'est une anche libre de 8', parfois de 16'. A l'orgue, l'Euphone est apparu vers 1820 et sa première apparition à l'orgue se situerait sur l'instrument de la Cathédrale de Beauvais (1827-29). A l'orgue, l'Euphone est muni d'un résonateur en forme de pavillon légèrement évasé. Voir ici pour l'Euphonium.

  • Le hautbois d'amour : c'est un hautbois mezzo-soprano. Il a une tonalité d'une tierce en dessous de celle du hautbois habituel. Le pavillon de l'instrument est en forme de poire (piriforme), comme le cor anglais. Cette forme du pavillon lui donne une sonorité remarquablement douce, tendre et un peu mélancolique. Le hautbois d'amour dérive probablement de l'instrument appelé haute-contre et inventé en Allemagne vers 1720. Le hautbois d'amour fut un instrument très utilisé par les compositeurs tels que J.S. Bach et G.P. Telemann. Après la période baroque, il tombe un peu dans l'oubli au profit du cor anglais, plus sonore et s'intégant mieux dans un orchestre. Le hautbois d'amour se pratique encore couramment dans les ensembles baroques, aujourd'hui. Debussy, Richard Strauss et Ravel ont composé pour cet instrument.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Hautbois_d%27amour (le hautbois d'amour ).

  • Le luth . C'est un instrument à cordes pincées, voisin de la guitare, mais ayant une histoire différente. Le luth a existé sous des formes variées dans tous les pays du monde, ceci depuis la plus haute antiquité. Ces luths ont en commun une caisse de résonance hémisphérique, ovale ou en forme de poire. Ils possèdent tous un manche plus ou moins long sur lequel sont tendues les cordes que l'on pince pour en jouer. Cependant, selon certains auteurs, il a aussi existé des luths à cordes frottées par un archet. On peut les considérer comme des ancêtres du violon, alors. On a trouvé des luths à manche long dans des sépultures datant de 1500 avant J.C. Le luth oriental se serait répandu en Asie vers le 4ème siècle de notre ère. Le luth, dès le Moyen Âge, fut grandement apprécié et devint même le symbole de la musique dans le monde occidental. On pinçait une seule corde à la fois, avec un plectre; puis on utilisa les doigts: l'instrument de monodique qu'il était, devenait polyphonique. Au 15ème siècle, les luthistes pouvaient jouer une ou 2 voix à la fois, mais parfois plus: 3 ou 4 voix à la fois. Le luth fut, on peut le dire, une sorte de "laboratoire" pour expérimenter la polyphonie instrumentale . La première Tablature pour luth (livre de Tablature ou livre de partitions et de technique du luth): Intablatura de Lauto est de Francesco Spinacino, livre imprimé à Venise en 1507. En 1511, un Allemand publia également une Tablature pour le luth. De 1536-1550, en Italie, on voit se multiplier les livres de tablatures pour luth, avec des transcriptions de messes, de motets, de madrigaux. Avec les Tablatures françaises pour le luth, on vit même naître des pièces constituant les premiers rudiments de la future suite instrumentale (avec des fantaisies, des préludes et des ricercares). Le luth occidental est dérivé du luth arabe et est parvenu chez nous par l'Espagne. A ce moment (14 et 15èmes siècles), le manche du luth est équipé de frettes comme la guitare. Le luth de la Renaissance est en général à "huit choeurs", à savoir huit groupes de 2 cordes. On en réalise actuellement des copies superbes. L'instrument, oublié un temps, revient à la mode et il y a même des compositeurs contemporains qui écrivent à nouveau pour le luth !
       
    Voir aussi:  https://www.musicologie.org/sites/luth.html .

  • La mandoline . C'est un instrument à cordes pincées de 35 à 50 cm de long dont le manche est assez court, assez étroit, muni de frettes , avec, à l'extrémité, un chevillier pour accrocher les cordes. Ce qui caractérise la mandoline, c'est sa caisse de résonance, "ventrue", très élégante, en forme d'amande (d'où son nom). Le dos de cet instrument est donc bombé, en forme de "larme", comme pour le luth. La mandoline milanaise est à 6 cordes doubles, soit en boyau (on la joue avec les doigts), soit en métal (on la joue alors avec un plectre). Les cordes doubles sont accordées à l'unisson selon ce qui suit: sol 2, si 2, mi 3, la 3, ré 4, sol 4. Le dos de la mandoline est composé de "côtes" en bois généralement dur. La mandoline napolitaine est apparue au 15ème siècle. La mandoline actuelle est munie de 4 cordes doubles en acier accordées en quintes, comme le violon (sol, ré, la, mi). Au 18ème siècle, on avait une FAMILLE de mandolines (soprano, alto, ténor et basse et même contrebasse). On a écrit pour la mandoline dès le début du 18ème siècle. Vivaldi a écrit deux concertos pour mandoline, un pour une mandoline, cordes et basse continue, et un pour 2 mandolines, cordes et basse continue. Mais il existe de petites pièces de Beethoven, aussi, écrites pour la mandoline. A part Vivaldi, peu de compositeurs se sont intéressés vraiment à cet instrument.

  • L' orphica est un petit piano transportable que l'on portait par une sangle, exactement comme une guitare. Son aspect est celui d'une harpe, de relatives petites dimensions, que l'on posait sur les genoux pour en jouer. Sa tessiture était limitée à 3 octaves. L'inventeur de cet instrument, sorte de piano transportable (il a un clavier), fut le Berlinois Carl Leopold Röllig, vers 1795. Etant venu s'installer à Vienne, Röllig fit des émules, notamment le facteur d'instruments à cordes Joseph Dohnal. Un autre facteur, Johann Schantz venu de la Bohême, fabriqua aussi des orphicas. J. Haydn, semble-t-il, a apprécié la facture de Schantz. On a tenté de doter l'orphica d'une mécanique à échappement, comme le piano. Toutefois, cet instrument ne semble pas avoir fait une carrière très importante. Le type d'orphica viennois a simplement de petits marteaux actionnés par les touches du clavier. L'accordage se faisait par des clefs d'accord du même type que celles des clavecins. On trouve un orphica dans le Musée tchèque de la Musique à Prague. Joseph Dohnal a construit des orphicas vers 1800. C'est donc un instrument du début du 19ème siècle. Sa sonorité est douce, rappelant un peu la harpe. Voir ici pour l'Orphica.

  • Le piccolo . Le piccolo est l'instrument à vent, de la famille des flûtes traversières, le plus petit de l'orchestre. Le piccolo fait environ la moitié de la taille de la flûte traversière. Il est constitué de deux sections, la tête et le corps. Il sonne à l'octave supérieure de la flûte habituelle. Généralement il est en ébène ou en argent (en résine pour les modèles d'étude). C'est l'instrument le plus aigu de l'orchestre. Son timbre domine si bien qu'il est parfaitement audible dans un tutti ! Le fifre est l'ancêtre sans clefs ou à une seule clef, du piccolo. Le piccolo est aussi un jeu d'orgue bien connu: tuyau ouvert de 1 à 4'. le plus souvent de 2' (pieds), donc aigu.

  • Le théorbe . Le théorbe est un instrument à cordes pincées, dérivé du LUTH (= archiluth ou grand luth). Il est né en Italie au 16ème siècle. Au 18ème siècle, le théorbe fut utilisé, notamment en France, pour l'accompagnement. C'était des instruments assez impressionnants. On distingue 2 types de cordes sur un théorbe: les " petites cordes ", ou petit jeu qui correspond au registre habituel du luth (généralement 6 cordes simples, longues, en boyau, qui s'attachent au premier chevillier du manche; ces cordes passent au-dessus de la touche, ce qui permet de modifier la hauteur du son avec les doigts de la main gauche); les " grandes cordes ", ou grand jeu, registre nettement plus grave, comprenant le plus souvent 8 cordes simples en boyau. Elles sont placées sur le second chevillier et NE passent PAS au-dessus de la touche et sont donc jouées à vide. Le timbre des grandes cordes est plus riche et plus profond ce qui permet de soutenir l'harmonie. Elles sont accordées diatoniquement. Le théorbe fut à la fois utilisé comme instrument assurant la basse continue (comme le clavecin), mais aussi comme instrument soliste. On l'employait pour accompagner le chant. On peut se faire une idée de la sonorité d'un théorbe en accouplant, au clavecin moderne, le jeu de 16' (pieds) et celui de 4' (pieds). Ce timbre, caractéristique du clavecin contemporain, appelé parfois "jeu creux", est particulièrement intéressant, doux et harmonieux. [Diatonique: gamme diatonique = composée de 5 tons et 2 demi-tons; exemple: do-ré-mi-fa-sol-la-si-do. L'opposé de diatonique est le terme chromatique].

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orbe (photos de théorbes )

  • La vielle à roue . Voici un instrument dont l'origine remonte apparemment au Moyen Âge. Vivaldi a même, semble-t-il, écrit des pages pour la vielle. Comment fonctionne cet instrument ? Il a d'abord une forme primitivement approximativement carrée, puis plus tard un peu piriforme (en forme de poire) avec une caisse de résonance. L'instrument est équipé d'un roue avec une manivelle qui entraîne un disque en bois qui frotte sur une ou plusieurs cordes (nombre variable) en émettant des sons en accord continu (ce sont les "bourdons"). A côté de cela, la vielle est équipée d'un petit clavier. Deux cordes (les chanterelles) passent par ce clavier: en jouant du clavier et de ses "sautereaux", la longueur de vibration de ces cordes est changée, ce qui permet de créer une mélodie. Toutes ces cordes (bourdons et cordes passant sur le clavier) sont frottées, non par un archet, mais par cette roue qui est dans l'axe (en longueur) de l'instrument. La vielle fut encore construite au 18ème siècle et souvent richement ornée. Vivaldi a laissé les six sonates Il Pastor Fido pour la vielle (ces oeuvres sont attribuées à Vivaldi). A la Révolution française, la vielle retourne dans les régions comme instrument populaire. Au 19ème siècle, elle va tomber dans l'oubli. Au 20ème siècle, l'instrument est revenu à la mode dans les groupes folkloriques. On a même électrifié la vielle ! Actuellement, il y a des luthiers qui cherchent à perfectionner la vielle. L'instrumentiste peut contrôler la vibration des cordes en manipulant plus ou moins vite la manivelle de la vielle. Voici la vielle à roue.

  • La viole de gambe . S'il est un instrument représentatif du 18ème siècle, c'est bien la viole de gambe. On en a même fait un jeu d'orgue très connu à la fin du 18ème s. et au 19ème s.: le jeu Viola di Gamba. On peut considérer la viole de gambe (6 voire 7 cordes animées par un archet) comme l'ancêtre du violoncelle (4 cordes animées par un archet); certains écrivent que la viole de gambe fut plutôt un concurrent du violoncelle. La viole de gambe est issue de l'Espagne (fin du 15ème s.). A l'origine, avec ses frettes (voir ci-dessous), ses 6 cordes en quartes avec une tierce au milieu, cet instrument dérive du luth ou des ancêtres de la guitare (on peut dire qu'à l'origine, la viole est une "guitare à archet"). La viole de gambe a dominé la pratique instrumentale dès le début du 16ème siècle. Elle figure ensuite en très bonne place dans l'orchestre baroque tel que J.S. Bach l'a immortalisé dans ses productions orchestrales (notamment les Concertos Brandebourgeois). La viole de gambe est certainement l'instrument de base du musicien de la Renaissance puis de la période baroque. Certaines violes de gambe comprennent donc des frettes ( = fines baguettes fixes servant à diviser le manche d'un instrument de musique à cordes, comme la guitare par exemple, ou le luth. La frette permet de monter de demi-ton en demi-ton ). Il existe 7 tailles de violes de gambe. Toutes les tailles sont tenues entre les jambes, sauf, bien sûr, la contre-basse.
         
      
    • Dessus de viole: ré-sol-do-mi-la-ré.

                 
    • Viole de gambe alto (do-fa-si bémol-sol-do).

             
    • Viole de gambe ténor (sol-do-fa-la-ré-sol).

            
    • Basse de viole (ré-sol-do-mi-la-ré et "la" en cas de 7ème corde).

         
    • Grande basse de viole (sol-do-fa-la-ré-sol).

         
    • Contre-basse de viole (ré-sol-do-mi-la-ré).

           
    • Cette série est complétée par une viole plus petite, en France, au 18ème siècle, permettant aux nobles de jouer le répertoire du violon, dont, semble-t-il, l'usage pouvait passer pour "vulgaire", ou plutôt "moins noble" ! 

                     
      La "disparition" de la viole s'est faite au profit du violoncelle (4 cordes) que l'on ne tient pas entre les jambes, mais de côté. Des tentatives de défense de la viole de gambe eurent lieu, notamment vers 1780, avec la création d'un hybride, la viole d'Orphée, par Michel Corrette (compositeur profane et organiste). La viole d'Orphée était dotée de cordes en métal et n'avait pas de frettes (voir ci-dessus). La Révolution eut gain de cause et la viole de gambe tomba dans l'oubli, car elle représentait tout ce que l'aristocratie avait préféré en musique. Mais, dans la seconde moitié du 20ème siècle, la viole fut remise au goût du jour par les interprètes de la musique baroque authentique (ce que certains, légèrement persifleurs, ont appelé les "baroqueux"). Actuellement, des luthiers refont des violes de gambe et on retrouve celles-ci dans les ensembles jouant avec des instruments anciens.

  • Virginal et Muselaar : voici deux instruments à clavier et à cordes pincées, préfigurant le clavecin . Pour des explications et surtout de belles photographies, se reporter à la rubrique de M. Mark Nobel , facteur de tels instruments en Australie. Le virginal est de forme habituellement rectangulaire, comme le muselaar d'ailleurs. Différence entre ces deux instruments: le virginal (terme plutôt anglais ) possède un clavier le plus souvent placé à gauche du grand côté de l'instrument. Le muselaar (terme plutôt flamand ) possède un clavier le plus souvent placé à droite du grand côté de l'instrument. Cet emplacement du clavier donne un timbre assez différent entre les deux instruments qui pourtant se ressemblent beaucoup.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Muselaar (lien pour le muselaar ),

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Virginal (lien pour le virginal ),

    -  https://www.youtube.com/watch?v=U2UAiE14-eU&ab_channel=KamelMAAD (autre lien utile).



La rubrique attenante à ce texte contient des photographies des différents instruments exposés dans cette page. 

•  Page revue en janvier 2024.
  
 


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